25 octobre 1949. La Guerre civile chinoise est à un tournant. Alors qu’elles poursuivent leur conquête des enclaves nationalistes sur le continent chinois, les forces communistes lancent une attaque d’envergure sur Kinmen, archipel situé au large de Xiamen, dans la province du Fujian. Leur objectif : en déloger l’Armée de la République de Chine et ouvrir la voie à une conquête de Taiwan. Trois régiments de l’Armée populaire de libération, soit près de 9 000 hommes, débarquent sur les plages de la plus grande des îles de l’archipel, dont l’une située près du village de Kuningtou. C’est là que, encerclées par l’armée républicaine, elles reçoivent le lendemain l’appui d’un quatrième régiment. Malgré ce renfort d’un millier d’hommes, elles ne peuvent prendre le dessus. Au terme d’une bataille des plus meurtrières, les forces armées de la République de Chine repoussent définitivement l’assaut. Cette victoire, en plus de remonter le moral des troupes gouvernementales, leur fait gagner un temps précieux : la guerre de Corée, l’année suivante, puis la signature en 1954 par la République de Chine et les Etats-Unis d’un traité de défense mutuelle, dissuaderont les forces communistes de lancer un nouveau débarquement. L’existence de la République de Chine et l’exercice de sa souveraineté sur les îles de Taiwan et Kinmen sont ainsi sécurisées.
(La vidéo ci-dessus est présentée à titre d’illustration. Les opinions qu’elle exprime ou les commentaires qui y sont apportés sur le site de partage en ligne ne reflètent pas nécessairement le point de vue de la rédaction.)