Les 36es manœuvres militaires Han Kuang [漢光] ont débuté le 13 juillet à Taiwan. Pendant cinq jours et quatre nuits, officiers, soldats et réservistes vont tester la préparation au combat de l’armée et de la réserve militaire en simulant une attaque de Taiwan par la Chine.
Ces manœuvres visent à tester la capacité des forces armées à repousser une première vague d’attaque, à combattre l’ennemi à proximité du rivage et à le neutraliser sur les plages et autres aires de débarquement.
Au premier jour des manœuvres, les réservistes devaient se rendre avant 8h sur le lieu de leur convocation, des ateliers de réparation automobile, des chantiers navals et des hangars aériens ayant été réquisitionnés pour l’occasion.
En réponse à l’attaque simulée de l’armée populaire de libération, les avions de chasse taiwanais stationnés dans la partie occidentale de l’île de Taiwan ont rejoint la base aérienne de Chiashan, sur la côte orientale, pour se mettre à l’abri des missiles et bombardements chinois.
Dans le même temps, les troupes répondaient à des raids aériens ennemis, alors que les navires de la Marine nationale prenaient le large et que des véhicules blindés étaient déplacés sous des couverts ou sous des ponts et masqués par des filets de camouflage.
L’un des points forts de ces 36es manœuvres militaires Han Kuang est la participation, pour la première fois, d’une vingtaine de bataillons interarmes constitués en septembre 2019 et comprenant des unités d’infanterie et de cavalerie, des tireurs d’élite, des officiers de liaison des trois armes, ainsi que des opérateurs de drones et de missiles.
Sont également prévus des tirs réels de torpilles par un sous-marin d’attaque de classe Chien Lung et un exercice simulant le sauvetage de dirigeants gouvernementaux pris en otage par des assaillants.
Traditionnellement organisés en amont de ces manœuvres mais reportés en raison de l’épidémie de Covid-19, les exercices de poste de commandement assistés par ordinateur se tiendront quant à eux du 14 au 18 septembre.