Taiwan Today

Shih Ming-teh, l’ancien dissident, a annoncé dimanche qu’il se retirait de la course à la mairie de Kaohsiung, expliquant qu’il avait « honte » de participer à une campagne électorale dominée par la malhonnêteté des deux principaux candidats. Ne bénéficiant plus du soutien d’aucun parti politique après avoir quitté l’année dernière le Parti démocrate-progressiste (PDP), Shih Ming-teh avait fait part il y a quelques mois de son intention de participer au scrutin pour la mairie de Kaohsiung, face notamment au maire sortant PDP Frank Hsieh et à son plus sérieux adversaire, le Kuomintang Huang Chun-ying. Si à une semaine des élections du 7 décembre, les sondages donnaient le maire sortant au coude à coude avec Huang Jun-ying – ce dernier ayant bénéficié in extremis du soutien il y a quelques jours de James Soong, le chef de l’autre grande formation d’opposition –, leurs résultats paraissaient cependant sans appel en ce qui concerne la candidature de l’outsider Shih Ming-teh qui ne se voyait crédité que d’environ 3% des intentions de vote. L’ancien dissident et son entourage ont accusé les deux principaux candidats de manipuler la campagne. Mettant en doute leur probité, ils ont insisté sur le fait que Frank Hsieh et Huang Jun-ying ont porté plainte l’un contre l’autre en s’impliquant dans plusieurs affaires de détournement d’argent. Connu comme le « Nelson Mandela de Taiwan » pour avoir passé près de vingt ans dans les geôles taiwanaises avant la levée de la loi martiale en 1987, Shih Ming-teh a présidé ensuite aux destinées du PDP, lorsqu’il était encore dans l’opposition, avant de le quitter quand la formation est arrivée au pouvoir. Longtemps député, Shi Ming-teh a perdu l’année dernière son siège au Yuan législatif.