02/08/2025

Taiwan Today

Société

Le sexe des anges

18/11/2003
Dans un projet d’amendement, le gouvernement souhaite interdire les avortements sélectifs basés sur le sexe du fœtus et mettre en place une période de réflexion de 3 jours entre la visite et l’acte médical. Cet amendement a été élaboré après consultation à huis clos d’associations de défense des droits de la femme et d’organisations religieuses. L’instauration d’une période de réflexion est combattue par la Fondation pour la promotion et le développement des droits de la femme, dont la présidente, Liu Chung-tung, affirme que l’avortement est un droit inaliénable découlant de celui de disposer de son corps et que ce délai vise généralement à dissuader les femmes de se faire avorter. Louis Aldrich, doyen de l’université catholique Fu Jen, est pour sa part hostile à l’avortement et estime que celui-ci ne devrait être autorisé que dans le cas d’une grossesse dangereuse pour la mère ou survenue suite à un viol ou un inceste. La loi sur l’avortement précise que les femmes souhaitant mettre un terme à leur grossesse doivent prouver au préalable qu’elles-mêmes ou un proche parent souffre d’une maladie génétique grave ou de troubles mentaux congénitaux. Une grossesse dangereuse pour la santé physique et mentale de la mère ainsi que des malformations chez le fœtus constituent également des cas dans lesquels l’avortement est justifié. Le projet d’amendement propose que l’autorisation du conjoint, nécessaire actuellement à tout avortement, ligature des trompes ou vasectomie, soit remplacée par une simple notification.

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