Société
Taiwan contribue à la lutte contre le trafic des tigres sauvages
04/06/2010
Les efforts de conservation de ces dernières années ont porté leurs fruits à Taiwan, s’est félicité hier un responsable du ministère de l’Agriculture, à l’occasion de la projection en avant-première d’un reportage de National Geographic sur le trafic de tigres vivants et de leurs produits en Asie.
On est aujourd’hui bien loin de la situation qui prévalait dans les années 70 à Taiwan, a expliqué Kuan Li-hao, directeur de la Conservation de l’office des Forêts, lorsque la législation n’interdisait pas ces pratiques, mais des progrès sont toujours possibles.
Dans la médecine traditionnelle chinoise, certaines parties de l’animal sont utilisées pour la fabrication de remèdes contre l’impuissance, les rhumatismes ou les maux de tête, tandis que dans d’autres cultures asiatiques, le tigre est symbole de chance.
Ces produits aujourd’hui interdits, dont le trafic et la vente sont sévèrement réprimés, ne se trouvent plus dans les officines de la médecine traditionnelle à Taiwan. Le dernier cas, assure Kuan Li-hao, remonte à il y a plusieurs années. Si certains clients se voient proposer du « pénis de tigre », le produit en question est à coup sûr issu d’un autre animal comme le taureau ou le chien.
Il peut arriver toutefois que des voyageurs ramènent des produits illicites de Chine, et la meilleure façon de lutter contre ce phénomène est de communiquer davantage sur les méfaits de la contrebande d’animaux sauvages, pense Kuan Li-hao.
Outre le travail de fond de lutte contre les trafiquants, une aide financière substantielle est offerte par le ministère de l’Agriculture aux associations de protection de la vie sauvage à Taiwan et dans le monde.
Selon National Geographic, dont le documentaire, tourné en Chine, sera diffusé pour la première fois dimanche à 9h sur sa propre chaîne de télévision, il ne reste que 3 500 tigres dans le monde, alors qu’on en dénombrait 100 000 au début du XXe s.