08/07/2025

Taiwan Today

Taiwan aujourd'hui

Le monde merveilleux de Hong Tong

01/01/1988
Le peintre Hong Tong.

Au cours du mois de septembre 1987, le Centre culturel américain de Taipei(1) et la revue Yi-chou-kia [藝術家] (sous-titrée en anglais Artist) ont coorganisé dans les salons du centre culturel américain une exposition posthume des œuvres de Hong Tong [洪通] (prononcer Hrong Tong)(2), un nom assez connu dans les milieux populaires de Taiwan. Ses œuvres dont la composition fort particulière le classe carrément en marge des grandes écoles, et même des grands courants, de l'art pictural chinois sont, c'est le moins que l'on puisse dire, très diversement appréciées des connaisseurs et même du public.

Pourtant cette exposition fut, bien au contraire, loin d'être une catastrophe. Il y a onze ans, en 1976, les mêmes sponseurs avaient organisé dans les mêmes locaux une toute première des œuvres de Hong Tong qui avait provoqué quelque émoi dans le monde artistique de de Chine. Le style très peu conventionnel des principes traditionnels de la peinture chinoise fut vivement critiqué, voire dans certains cas carrément rejeté. Ces toutes premières réactions ont profondément blessé Hong Tong. Elles furent en effet vives et surprenantes aux yeux de Hong Tong qui venait assez naïvement, il faut en convenir, gravir les marches de la célébrité. En fait, ces clameurs provenaient plus de curieux que de connaisseurs. Ceux-ci plus perplexes à l'égard des œuvres de Hong Tong avaient gardé dans un premier temps un silence qui a pu paraître approbateur des premières réactions. D'un mouvement plus lent, la critique d'art fut en vérité plus partagée. Quoiqu'il en fût, offusqué par le mépris manifesté à l'encontre de son œuvre, somme toute, mal comprise et rebuté par ce monde d'intolérance, Hong Tong repartit aussitôt s'enfermer dans son petit village du sud de Taiwan goûter la sérénité de son tout retit domaine à Lam-Kounsin [南鯤鯓](3) près du temple des Cinq Mages (Ou-Ouang) où il continua d'y exposer librement ses nouvelles œuvres. Par contre, il refusa toute négociation de prêt, cession, vente ou acquisition à tierce partie des œuvres qu'il avait exposées à Taipei et les remporta irrévocablement toutes. C'est en vain que les deux organisateurs de cette exposition tentèrent d'infléchir Hong Tong de la décision de s'exiler, hélas, définitivement puisqu'il devait mourir onze ans plus tard sans jamais plus se manifester publiquement ni même revenir à Taipei. Pendant les dernières années de sa vie, il ne s'arrêta nullement sur ce demi-échec qu'il n'a jamais considéré comme tel et poursuivit avec amour son œuvre en perfectionnant ses méthodes et techniques de peinture et de dessin. Cette première exposition l'a au contraire convaincu qu'il était sur la bonne voie que « les autres » ne comprenaient pas et s'est efforcé à améliorer cette peinture qu'il chérissait tant. Il affina son dessin dans le tracé, allégea la composition touffue de thèmes particuliers et enrichit la nuance et le contraste des coloris.

En septembre dernier, l'exposition fut négociée avec ses héritiers, notamment avec l'un de ses fils, M. Hong Che-pao [洪世保](Hung Shih-pao). Grâce au concours des deux sponseurs, il a pu faire une sélection de quelque soixante-dix œuvres parmi un lot de 312 nouvelles et inconnues du public. Cette sélection s'est voulue être la plus représentative à la fois du style et des étapes successives de la carrière du peintre. Un tel choix est certes difficile à réaliser, mais il semble avoir été apprécié du public et des connaisseurs.

En effet, une comparaison assez grossière mais technique se fonde sur le degré d'affluence des visiteurs entre les deux expositions des œuvres de Hong Tong. Il semblerait qu'il y ait eu moins de visiteurs lors de l'événement posthume, mais il convient de préciser que ce dernier n'a point attiré tous les curieux du fait d'une préconnaissance de l'artiste et du style ou du genre des œuvres exposées. Lors de la première de Hong Tong, ce fut surtout la curiosité mélangée d'un fort scepticisme que connaissent tous les premiers vernissages d'un peintre qui avait attiré un si grand public. La proportion de curieux n'ayant qu'un intérêt limité pour certaines formes de l'art pictural est assurément grande, et leur appréciation a peu de valeur sur le choix artistique. Cependant, elle peut par le nombre de ses voix ou la virulence de ses commentaires marquer celui qui expose et parfois aussi, à court terme, le monde artistique. Cette appréciation généralement contenue d'un domaine restreint fait appel à de plus amples et plus mûres réflexions. Et selon la sensibilité de l'artiste, sa réaction est tout à fait imprévisible. Ainsi, Hong Tong s'enferma devant ce qu'il prit pour une incompréhension du public devant son œuvre. En fait, il s'est agi d'une violente irruption de commentaires plus ou moins connaisseurs qui, en son temps, ont fait beaucoup de bruits et vexé Hong Tong. La profonde perplexité des connaisseurs et surtout leur plus lente réaction, assez partagée certes, n'ont pas réussi à apaiser son impatience.

Tchong-kouo (La Chine), exécuté pendant les dernières années de sa vie après sa première de Taipei. Cette œuvre a été choisie par Sotheby, de New York, pour une prochaine mise aux enchères internationales.

Cette fois-ci, l'accueil fut beaucoup moins mitigé et les visiteurs nombreux qui ont accouru dans les salons du Centre culturel américain de Taipei au cours de la décade de cet événement furent surtout des admirateurs et des connaisseurs. On y vit un grand nombre de couples accompagnés de leurs enfants et de professeurs avec leurs jeunes élèves admirer ces œuvres qui, en vérité, s'adressent à un public beaucoup plus large qu'on ne l'avait suggéré il y a onze ans après la première de Hong Tong. Malheureusement, l'artiste n'est plus là pour connaître et apprécier cette réaction favorable du public.

Le centre culturel du hsien de Tainan, la région natale de Hong Tong, s'est engagé à acheter à M. Hong Che-pao quelques œuvres de son père en vue d'organiser une exposition semi-permanente dans ses salons, « Les chefs-d'œuvres de Hong Tong », et de reproduire celles-ci sur papier en un album pour une plus large diffusion.

Le Musée des Beaux-Arts de Lausanne (Suisse) a exprimé tout son intérêt pour organiser une exposition one-man show de Hong Tong en vue de le faire connaître au public européen. Il a aussi manifesté son intention d'acquérir quelques-unes des peintures du maître de Lam-Kounsin.

Et juste avant le vernissage de l'exposition posthume, le directeur du département Chine de la société Sotheby, de New York (Etats-Unis), célèbre pour ses grandes et parfois prestigieuses enchères, a porté son choix sur un tableau de Hong Tong, Tchong-kouo [中國] (), peint dans les toutes dernières années de sa vie, en vue de la présenter aux enchères internationales. C'est un tableau qui représente les deux caractères chinois personnifiés à sa manière sur un fond mosaïcal dont il avait le secret vers cette époque. Dans le bas du tableau, on peut distinguer un aéronef moderne constitué d'un plan odographique dont Hong Tong aura indiqué la route à suivre. Il est intéressant de noter que Sotheby a déjà mis aux enchères des œuvres de grands peintres chinois, Tchang Daï-tsien [張大千], Fou Sin-yu [溥心畬], Houang Kiun-pi [黃君璧], Tchen Ki-kouan [陳其寬], Ho Houaï-chouo [何懷碩], Tchouang Tche [莊喆], Liou Kouo-song [劉國松], Tcheou Tcheng [周澄] et Li Yi-hong [李義弘]. Ainsi, Hong Tong a franchi pour la première fois les frontières de son pays.

Entre ces deux événements artistiques, Hong Tong avait tout de même réussi sans aucune manifestation publique à se forger un nom par la constance du « style » de ses œuvres picturales. C'est cette force de caractère chez cet artiste qui a surtout témoigné de l'admiration de la part de quelques connaisseurs qui avaient tenté en vain à présenter à nouveau Hong Tong sur la scène publique. En effet, malgré de nombreuses offres d'achat ou d'acquisition légale, Hong Tong a obstinément refusé de céder ses tableaux et dessins qui, selon ses dires, « n'étaient pas à vendre ». Toutefois, il n'est pas resté à l'abri des regards ni de l'intérêt artistique des connaisseurs qui ne sont parvenus à convaincre que ses héritiers. Et la revue Yi-chou-kia qui avait co-organisé la première exposition de Hong Tong a fait avec péremption cette exclamation que l'encouragement apporté aux œuvres de Hong Tong n'est absolument pas le rejet de valeurs conventionnelles ou traditionnelles, mais plutôt un enrichement, un apport pourrait-on dire, à l'art pictural chinois. En effet, selon cette publication, la peinture de Hong Tong, si elle peut paraître dénuée de toutes règles ou de tous critères dans lesquels la peinture chinoise traditionnelle et moderne a évolué ou évolue toujours, note un style personnel assez prononcé où d'aucuns ont voulu y entrevoir une éautologie de l'artiste, c'est-à-dire une recherche ou une observation de soi au moyen d'une expression extérieure, mais n'est-ce pas aller un peu trop au-delà des réalités.(4)

***

En effet, Hong Tong est né à Lam-Kounsin [Nan-Kunshen], lieu-dit du village de Kouen-kiang [Kunchiang], près du bourg de Peïmen dans le hsien de Tainan, en 1920. Il perdit presque aussitôt son père et, à trois ou quatre ans, sa mère. C'est un oncle qui le prit en charge et l'éleva. Comme le sol de Lam-Kounsin était infertile du fait de sa salinité, la population y vivait dans la misère, surtout sous l'occupation japonaise.

Dès l'adolescence, il se rendit à Kaochiong [Kaohsiung] pour y faire quelque métier afin d'améliorer ses conditions de vie. Et un peu plus tard, il rentra au village natal et se maria avec une fille du pays, Liou Laï-yu [劉來豫] qui lui donna trois fils et deux filles. Il éprouva pour son épouse beaucoup d'admiration et d'amour, laquelle lui témoigna fidélité et encouragement dans tout ce qu'il entreprit. Ils élevèrent leurs enfants avec beaucoup de difficultés à cause de la misère régnante et des circonstances peu favorables.

Malheureusement, il ne put jamais fréquenter d'école et n'a jamais appris à lire et à écrire. Orphelin dès son plus jeune âge, il devint naturellement solitaire, taciturne, mais plein de patience et de tenacité. Il était pourtant très jovial avec son entourage, toujours affable, serviable et bienveillant, évitant les disputes et calmant les esprits. En fin de compte, il était très aimé de ses voisins et connaissances.

Vers 1970, à l'âge de 50 ans, il se mit à peindre. En effet, il éprouvait quelque goût pour la peinture et désirait manifester ses sentiments et impressions par elle. Cela devait changer quelque peu son mode de vie, malheureusement sans nullement l'améliorer. Cependant, il eut tout le temps l'entier soutien de son épouse fidèle qui l'encouragea silencieusement vers cette voie nouvelle avec la perspective de voir son époux heureux. Ainsi, elle parvint à lui procurer toute sa palette de peintre et les divers autres accessoires dans la mesure de leurs faibles moyens.

Son intérêt grandissant, Hong Tong se rendit à Tainan pour visiter différentes expositions de peintures et même chez quelques amis peintres pour apprendre les premiers rudiments de la peinture.

Un jour en mai 1972, un reporter-photographe de la revue Han-sheng [漢聲] vint de Taipei visiter le temple des Cinq Mages (Ou-Ouang) de Lam-kounsin. Il fut surpris de voir en exposition libre des peintures d'un genre particulier accrochées çà et là aux murs du temple. Aussitôt, il en pris plusieurs clichés et s'enquit de l'auteur. A son retour à la capitale, il s'en entretint avec le rédacteur de la rubrique culturelle supplémentaire du quotidien Tchong-kouo Che-pao (sous-titré en anglais China Times), M. Kao Hsin-chiang [高信疆] (prononcer Kao Chyinn-tchyang), lequel avertit à son tour le rédacteur en chef d'alors de la revue Meï-chou [美術] (Beaux-Arts), M. Ho Cheng-kuang (prononcer Hre Tcheng-kouang). Dès lors, la réputation de Hong Tong se répandit assez vite dans les couloirs des media journalistiques. Plusieurs ont publié en exclusivité ou autre les tableaux du maître de Lam-Kounsin qui ont excité la curiosité du monde de la peinture de Taiwan.

Beaucoup de peintres, d'artistes, de psychiatres, de pédagogues, de spécialistes en peinture, tant de de Chine que de l'étranger tournèrent leurs regards vers Lam-Kounsin. De nombreux amis se firent entendre ; des journalistes, des gens de la presse et de la télévision se rendirent chez Hong Tong pour en recueillir les propos les plus exclusifs pour quelques interviews de grande mode.

Et un peu plus tard, en mars 1976, le Centre Lincoln de l'ambassade des Etats-Unis à Taipei et la revue Yi-chou-kia avaient co-organisé une manifestation one-man show de Hong Tong. Mais comme l'on sait, cette première reçut un accueil des plus mitigés.

Vexé par le tollé brusque qui s'éleva autour de lui, il était rentré chez lui. Mais nullement découragé dans son entreprise, il avait continué de peindre en refusant cependant toute concession avec l'extérieur quant à ses œuvres. Il vécut ainsi ses dernières années avec son épouse dans un profond dénuement. Dix ans plus tard, il fut probablement frappé par le plus grand choc de sa vie ; sa fidèle compagne s'éteignait en mai 1986. Laissé seul, ou abandonné comme il le crut, il rendit à son tour le dernier souffle le 23 février 1987.

Lors de la succession, sans inventaire, quelques œuvres furent perdues, détruites ou endommagées. Selon les matériaux employés, du fait de son extrême pauvreté, la conservation d'autres a été mise à rude épreuve. Enfin, un inventaire fut dressé quelque temps après.

***

On a tenté de rapprocher toute l'œuvre de Hong Tong auprès des grands courants internationaux ou des grands noms de la peinture. M. Wang Chih-hsiung [王哲雄] (prononcer Ouang Tche-chyong), docteur en histoire de l'art et en archéologie, a proposé de classer les œuvres de Hong Tong comme un genre de l'art brut dont Jean Dubuffet (né 1901) se fit le théoricien. Pour définir l'art brut, ce dernier s'était inspiré de graffiti et de dessins d'enfants. Puis, il évolua et comprit une peinture avec des textures matiéristes (gravier, mastic, goudron). Plus tard, il l'élargit à une forme plus abstraite dans son cycle de l'Hourloupe. Mais, étant donné le manque total d'instruction de Hong Tong, comme l'on sait, il semble difficile de le rattacher à ce courant artistique que Dubuffet a défini. Pourtant, il convient de dire que la peinture de Hong Tong créée par instinct suit quelques-unes des définitions de Dubuffet. Sur le choix des thèmes et des techniques de peinture, il semble plus judicieux de parler d'une peinture naïve ou intuitive qui n'a suivi, et n'a pu suivre, aucun critère conventionnel. Quant au dessin, il a toujours un tracé délicat et précis des formes qu'agrémente un choix pertinent des coloris. La composition générale est toujours ordonnée selon les définitions que s'est données l'auteur. Mme Lynne Martin, directrice des Affaires culturelles du Centre culturel américain de Taipei, qui aida beaucoup à l'exposition de 1976, a observé une grande richesse de coloris disposés après tout avec beaucoup d'harmonie. De temps à autre, on note de vifs contrastes. Quant à l'expression générale des tableaux, certains ont voulu la rapprocher de celle de Jackson Pollock (1912-1956), mais n'est-ce pas comparer trop loin l'aimable et sincère naïveté de Hong Tong? Aussitôt, d'autres ont tenté d'entrevoir Hong Tong derrière Henri le Douanier — Henri Rousseau (1844-1910) — avec ses dessins naïfs d'une création si étrange certes, mais d'une plastique soutenue. Enfin, le charme des dernières œuvres de Hong Tong a fait penser aux peintures de Paul Klee (1879-1940). Ce dernier dans le groupe Der blaue Reiter (Le cavalier bleu) avait longtemps exposé diverses peintures d'un monde onirique et gracieux qu'a certainement aussi partagé le maître de Lam-Kounsin. L'appréciation ultérieure de formes abstraites ou surréalistes reste toujours au goût des observateurs.

Hong Tong, dans ses créations, semblent toutefois s'être maintenu dans des thèmes assez définis, l'homme et les bêtes qu'il allie volontiers à la mythologie et au fabuleux ou les fleurs et les oiseaux à l'innocence des enfants. Il faut ajouter que la disposition de ses dessins peut évoquer une géométrie peut-être ignorée de l'auteur ou insoupçonnée de l'admirateur. Enfin, l'observation des points de détails est encore assez inexplorée.

M. Kao Hsin-chiang, rédacteur en chef de la rubrique supplémentaire « Les hommes » du quotidien Tchong-kouo Che-pao de Taipei, cherchant une définition de toute l'œuvre de Hong Tong, n'a pu s'empêcher de s'exclamer : « Ses œuvres sont réellement issues du cœur, exprimant directement ses sentiments. Aussi peut-on dire que sa peinture est toute remplie de sincérité. »

 

Photographies fournies par la revue Yi-chou-kia (Artist).

Note :

(1) Le Centre culturel américain de Taipei, sans autre dénomination particulière, est actuellement le « successeur », du Centre Lincoln qui ferma ses portes en même temps que celles de l'ambassade des Etats-Unis en République de Chine le ler janvier 1979 à la suite de la rupture des relalions diplomatiques entre les deux pays.

(2) La presse anglo-saxonne de Taiwan use d'une orthographe légèrement différente, Hung Tung.

(3) Dans ce texte, nous usons de la prononciation locale pour le respect de la langue maternelle de Hong Tong ; en pékinois, prononcer Nann-kounn-chenn. Il faut toutefois signaler que les caractères de ce toponyme font partie du vocabulaire dialectal et sont inconnus en kouan-houa (mandarin). Il s'agit donc d'une simple « translittération » à partir du dialecte sud-foukiénois (ou taiwanais). L'orthographe en usage à Taiwan est Nan-Kunshen.

(4) éautologie (n.f.), selon l'orthographe donnée dans le Larousse du XXe siècle (Paris, 1961, tome III, p.7). L'orthographe étymologique devrait être héautologie. Dans d'autres composés de même composition et origine, l'orthographe varie beaucoup et ne s'est guère fixée.

[Note de l'auteur. Dans ce texte, les noms propres chinois sont orthographiés selon l'usage français, à l'exception de ceux de personnalités actuelles du monde des affaires. Par ailleurs, les œuvres de Hong Tong sont toutes sans dénomination ni titre propres. Certains ont été rapportés ultérieurement par la presse et autres connaisseurs.]

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