07/06/2025

Taiwan Today

Taiwan aujourd'hui

Particularités de la faune taïwanaise

01/05/1985
Le macaque formosan.

Les principaux représentants de la vie animale de Taïwan témoignent d’une évolution particulière après l’« accident » géologique qui sépara l’île du continent.

La calotte glaciaire formée pendant le pléistocène (époque glaciaire), la sixième époque de l’ère cénozoïque (autrefois appelée ères tertiaire et quaternaire) qui dure depuis 65 à 70 millions d’années, a eu une grande influence dans l’immigration de la faune. Le pléistocène a débuté il y a environ 2,5 à 3 millions d’années pour se terminer il y a quelque dix mille ans.

Lors de la formation sur la terre de ces immenses couches de glace, celle entre l’île de Taïwan et le continent euro-asiatique, d’une centaine de mètres d’épaisseur, affaissa la plaine Taïwano-foukiénoise qu’envahit un bras de mer, le détroit de Formose. Ainsi, le contre­ fort de centrale de Taïwan servit plus ou moins d’habitat à la faune qui s’y était réfugiée. A cette époque, le sud-est de et Taïwan étaient re­couverts de conifères tant dans les plaines que dans les montagnes sous une température annuelle moyenne de 8° à 11°Celsius.

Les fossiles et autres évidences ac­tuelles témoignent toutes que différents animaux de la zone tempérée venus du sud-ouest et même du nord de ont émigré à Taïwan à travers le passage qui reliait les deux régions à cette époque. Après la fonte des glaciers et l’érosion de la mer qui a ouvert le détroit de Formose, d’une profondeur de moins de , les passages des animaux entre les deux rives ont cessé, voilà déjà quelque 16000 ans.

Des températures beaucoup plus chaudes, achevant de dépouiller les plaines Taïwanaises de tous ses conifères, ont forcé la faune à se retirer sur les hau­teurs qui heureusement était assez vastes pour conserver des forêts de coni­fères. C’est là que repoussés par la cha­leur, ces animaux purent trouver un der­ nier refuge. Ainsi les hôtes de la plaque continentale euro-asiatique se sont établis dans les montagnes de l’île jusqu’à nos jours.

L’environnement particulier des forêts de Taïwan, arbres platyphylles (à larges feuilles) et conifères, assez diffé­rent de celui du continent est-asiatique, a affecté au cours de ces milliers d’an­nées l’évolution de la faune qui s’y était refugiée. Ainsi les générations nouvelles d’animaux sont-elles assez distinctes de leurs cousines continentales au point de devenir des « espèces indigènes ».

Selon M. Lin Chun-i (pron. Linn Tchouenn-i), professeur de l’Université de Tonghaï (Tungha), à Taïtchong (Tai­chung), il y a à Taïwan 61 mammifères terrestres dont 14 espèces indigènes. 28 autres appartiennent à des sous-espèces indigènes avec des traits spécifiques à Taïwan.

Un portrait de famille.

Le macaque.

Parmi les quatorze espèces de mam­mifères indigènes, toutes sont des quadrupèdes, sauf une, le primate non humain que l’on trouve dans l’île, le macaque formosan (macacus cyclopis formosanus) [ 臺灣獼猴, Taïwan mi-hroô ]. On l’identifie avec le macaque des Indes (macacus mulattus) qui aurait immigré à Taïwan il y a 45 000 ans.
Le macaque formosan, parent du macaque japonais, a la queue plus longue, le pelage plus pâle sur la tête et les fesses et plus sombre aux extrémités. La tête est plus ronde et la face plus plate que celles du rhésus de l’Inde. Le front est dégarni, les longs favoris foncés res­semblent à une écharpe. Tandis que la queue du rhésus est fuselée, fine et d’en­viron vingt centimètres de long, celle du macaque formosan est plus touffue, plus foncée et longue de plus de , capable de se balancer et se lever. De plus, la peau nue est rose. Parfois au bord du nez, on trouve un liseré de poils bruns. Et le ventre est gris avec des tachês. Enfin, le pelage est laineux et brun gris. Voilà les grandes caractéristiques de son aspect extérieur.

Son activité est diurne, contraire­ment à presque tous les mammifères in­ digènes de Taïwan. Aussi est-il plus facile à observer. On le trouve partout dans l’île où la végétation pousse à l’état naturel. D’une manière générale, il pré­fère les forêts de platyphylles au-dessous de 2 000 mètres d’altitude. Les régions montagneuses de l’est et du sud de Taïwan sont l’habitat de la plus grande population.

Le macaque formosan vit principale­ment dans les arbres, mais à la saison des pluies, il se réfugie au sec dans des grottes ou sous les rochers. Sur les col­lines au printemps et en été, il en redes­cend les jours plus froids. Ayant une ali­mentation essentiellement végétale (les feuilles, les racines, les fruits et les baies sont ses friandises), il se nourrit aussi d’insectes. Il mange à heures fixes, en général deux fois par jour, à l’aube et au crépuscule. Bien entendu, il est fort mal accueilli dans les vergers d’où il est rapi­dement chassé.

La femelle devient adulte lorsque la face et les fesses virent au rouge et peut porter à partir de six ans. La gestation, généralement unipare, est d’environ 155 jours. Au cours d’une vie moyenne de vingt ans, elle peut mettre bas quatre à cinq petits. Elle prend grand soin de ses petits jusqu’à ce qu’ils soient assez forts pour pouvoir vivre et se nourrir seuls vers l’âge de six mois.

Le mâle devient adulte plus tardive­ment. Il peut protéger plusieurs femelles à la fois. Sous l’autorité d’un vieux mâle, les macaques forment un groupe de vingt à trente bêtes où le rang social est très marqué.

La conduite sociale du macaque for­mosan comprend notamment le « dor­lottage », la coopération pour s’ôter les parasites du pelage, le jeu et le combat et d’autres espiègleries. Comme signal d’alarme, il use d’un moyen de commu­nication singulier : il lance un cri aigu et répété tout en secouant fortement les branches d’un arbre. Il est intéressant de noter que ses mouvements de natation ressemble singulièrement au crawl de l’homme.

L’Office provincial des Forêts a insti­tué en 1972 une réserve pour les ma­caques autour du mont Pakoua (Pakua) dans le hsien [district] de Tchang-houa (Changhua), dans le centre de Taïwan, où deux grands groupes totalisent près de soixante-dix bêtes.

Le chamois.

Parmi les mammifères de moyenne et grande tailles particuliers à Taïwan, il y a le chamois formosan (capricornis crispus swinhoel) [ 臺灣羚羊, Taï-wan ling-yang ], une espèce unique de toute l’Asie. Avec un pelage long et épais, il peut supporter les basses températures d’altitude. Ses membres courts et vigou­reux avec des saillies sur les sabots lui permettent de gravir avec une grande agilité les terrains escarpés et rocailleux.

Par le nombre de ses chromosomes, cet animal n’existe que dans deux es­pèces régionales, l’une au Japon et à Taïwan avec 50 chromosomes, l’autre en Chine continentale, dans la péninsule indochinoise et à Sumatra avec 54 chro­mosomes. D’autres différences départa­gent les deux espèces du Japon et de Taïwan : la japonaise est plus grande et a un pelage plus long dont la coloration al­terne l’hiver et l’été, ce que ne possède pas la formosane.

Le chamois formosan est générale­ment brun. Les poils des pattes et de la nuque sont foncés; ceux des bajoues et de la gorge sont beaucoup plus clairs. Les cornes sont arquées vers l’arrière avec des lignes claires partant de la base.

Hormis les îles des Peng-hou (Penghu) et les hsien de Tchang-houa et de Yunlin, au centre-ouest de Taïwan, on le trouve un peu oartout en altitude à partir de dans les terrains escarpés et rocailleux. Dans les forêts vierges de conifères d’altitude plus élevée et sur les flancs de montagnes irréguliers, il trouve un excellent terrain pour se nourrir.

Dépendant d’un groupe de six bêtes ou plus, le formosan se déplace souvent seul. Il a un sens aigu de son ter­ritoire qu’il délimite par la secrétion odo­rante d’une glande située sous les yeux. Dans ce territoire ainsi défini, il ne tolère aucune intrusion de ses congénères.

La femelle met bas un petit, parfois deux, en été après une gestation de six mois.

Des sikas de Formose.

Le sika.

Le (daim) sika formosan (cervus nip­ponensis taivanus) [ 梅花鹿, meï-hroua lou ], à l’état sauvage, était, croit-on, au bord de l’extinction en 1969. Mais il en existait de nombreux domestiqués dans des fermes cervicoles (d’élevages de cerfs et apparentés). Sa réintroduction à l’état sauvage est encore au stade initial à la ferme expérimentale de Nanjen-chan, dans le parc national de Kenting, à l’extrémité sud de Taïwan.

Le sika formosan mesure environ un mètre et demi de long et un mètre de haut (de l’échine aux sabots). En été, la robe est châtain clair, sauf la gorge, le ventre, le postérieur et la partie tournée à l’intérieur des membres qui sont blanc crème. Une ligne noire court sur l’échine, tachetée longitudinalement de chaque côté d’une vingtaine de points blancs. Sur les flancs, on retrouve ces mêmes tâches. En hiver, la robe devint plus foncée, et la ligne noire s’éclaircit en brun foncé, tandis que les tâches s’es­ tompent ou disparaissent.

Le mâle perd chaque année ses bois qui repoussent. A partir de la deuxième année, il s’y ajoute une ramification par an jusqu&’à quatre ou cinq. Les bois peu­vent atteindre 40 à de haut. Comme c’est souvent le cas, le mâle qui a la plus grande paire de bois devient le chef du troupeau.

Le sika fréquente les terrains plats le long des cours d’eau et des collines de piedmont au-dessous de d’alti­ tude. Il broute généralement dans les prairies qui sont son habitat typique.

Les sikas s’accouplent habituelle­ment en automne, et, après huit mois de gestation, la femelle met bas un faon entre avril et juin de l’année suivante. Le sika mâle protège plusieurs femelles.

Le sambar.

Le sambar formosan (cervus unicolor swinhoe) [ 水鹿, choueï lou] n’est pas aussi élégant que le sika, mais ses mensu­rations sont plus grandes. Le mâle pèse jusqu’à et la femelle . Les bois du sambar sont aussi beaux que ceux du sika. La robe brune, foncée en hiver, tire sur le blond en été. Il possède plusieurs liserés de couleur paille en forme de V sous les yeux. La population de sambars la plus nombreuses se tient en haute montagne près des étangs et des marais, notamment à la limite des forêts de platyphylles et de conifères.

A l’état sauvage, il devient adulte vers l’âge de deux ans. L’accouplement a généralement lieu en été tandis qu’un faon naît au printemps suivant. Il se nourrit de racines tendres et de jeunes feuilles. Lorsqu’il se sent dérangé, il pousse un cri strident avant de s’enfuir. Comme le sika, le sambar s’élève aussi dans des fermes spécialisées.

Des muntjacs: biche et faon.

Le muntjac.

Le muntjac formosan (cervulus mun­tiacus reevesi micrurus) [ 麂, tchi] est un cerf « aboyeur ». Ses bramements brefs et puissants répétés sont un signal d’;alarme. Les forêts d’arbres à bois dur qui ont d’épais tapis d’herbes et des bam­bous sont son habitat principal.

Les cornes du muntjac ne sont pas ramifiées, mais droites et courtes. La robe et les membres sont bruns, aux poils épais et ras; la queue est courte. Sous chaque oeil, il y a une fossette. D’une hauteur de environ à l’épaule et d’une longueur de , le muntjac est le plus petit des cervidés de Taïwan.

Très craintif, il reste caché la plupart du temps. Au zoo de Taïpei, les visiteurs ne pourront que l’entrevoir dans son abri. Il vit généralement en solitaire, et en couple à la saison du rut. La portée d’un seul faon est la plus commune, mais celle de faons gémellaires se ren­contre régulièrement.

L’ours brun.

L’ours brun formosan (selanartus thi­betanus formosanus) [ 臺灣黑熊, Taïwan hreï-chiong], surnommé « grand toutou » par les enfants, est le plus grand carni­vore de l’île bien que l’adulte ne mesure qu’un mètre et demi du nez à la queue.

Le trait distinctif de cet animal est le croissant blanc sur la poitrine noire. Avec des habitudes nocturnes, il se cache la journée dans les grottes de haute montagne. Quand la faim l’en fait sortir, il chasse poissons, insectes, petits animaux, fruits et légumineuses. Il hurle et semble attaquer lorsqu’il se sent dé­rangé, mais il n’attaque l’homme qu’en cas d’extrême limite.

Le chat sauvage.

Le chat sauvage chinois (felis benga­lensis chinensis) [ 石虎, cheu-hrou]ou plus couramment « tigre des pierres » (un terme taïwanais qui signifie que ce tigre n’a pu grandir), est aussi connu sous le nom de « chat des montagnes » [ 山貓, chann-mao], même s’il ne vit qu’en-dessous de quinze cents mètres d’altitude.

Hormis sa constitution forte et les nombreuses taches et rayures sur sa fourrure, il ressemble assez au chat domestique.

C’est un rude chasseur d’écureuils, d’oiseaux, de serpents, de grenouilles et même d’animaux plus grands tels que le muntjac, le daim et le bouc des mon­tagnes. En chasse, il saute sur la croupe de sa proie, lui déchire les parties anales et en tire les viscères. Il peut causer des ravages dans les basses-cours.

Le léopard des nuages.

Le léopard des nuages (neofelis nebu­losus brachyurus) [ 雲豹, yunn-pao] est un grand félin en voie d’extinction. On en n’a plus vu depuis 1972 bien qu’il en existe encore quelques-uns dans centrale.

Le léopard des nuages ressemble beaucoup au léopard commun, mais il est beaucoup plus petit, et sa fourrure est différemment colorée. Les bandes noires partent de la tête vers les épaules et le dos et des bajoues vers la gorge. Les flancs sont tachetés de cercles noirs en forme de gros nuages avec une série de cercles concentriques de couleurs plus pâles.

La vie de cet animal est essentielle­ment solitaire, secrète et nocturne. Il dort sur les branches basses en embus­ cade prêt à bondir sur sa proie, ma­caques, muntjacs, boucs des montagnes, sangliers et sam bars. Il tue en lascérant la nuque. En fin de compte, il ne mange qu’une partie du corps de sa victime dont il abandonne les restes.

La petite civette.

La petite civette chinoise (viverricula indica pallida) [ 麝香貓, che-chiang mao ] , comme tous ceux de la même famille, secrète d’une glande abdominale un li­quide de forte odeur, la fameuse civette. Tel le musc, cette civette est paradoxale­ment employée comme fixatif en parfumerie.

Comme les poils de sa fourrure sont aussi utilisés pour la confection de pin­ ceaux à calligraphie, la petite civette est couramment appelée ici « chat calli­graphe » [ 筆貓, pi-mao ]. Elle est brun gris rayée de noir, et la queue grise est toute annelée de noir. Elle vit la nuit et se rencontre dans les régions monta­gneuses au-dessous de mille mètres, no­tamment dans le centre de l’île.

La civette au museau perlé.

La civette.

La civette formosane au museau perlé (paguma larvata taivana) [ 白鼻心, paï-pi chinn ] est un animal d’apparence adorable et, certes, le plus docile des trois viverridés de Taïwan. On l’élève aussi en cage chez soi.

Sa fourrure est brune avec des taches blanches sur le museau et les ba­joues d’où son nom courant de « chat au nez blanc ». On la dénomme aussi « raton aux pieds noirs » et « raton des fruits » à cause de son apparence, de son odeur et de ses habitudes alimentaires. Elle est omnivore avec un faible pour les fruits. C’est un excellent grimpeur d’arbre.

Cet animal vit dans les terres de basse altitude et on la retrouve aussi dans les îles du large oriental, les îles Verte [ 綠島, Lu Tao] et des Orchidées [ 蘭嶼, Lan Yu ].

La mangouste.

La mangouste mangeuse de crabes (herpestes urva) [獴, mong ] honore son nom vulgaire par son appétit vorace pour les crabes. Ce viverridé vit le long des cours d’eau inférieurs. Elle se nourrit d’animaux aquatiques vivant au bord des rives et de crabes en s’amusant folle­ment avec sa proie pour la ramener sur le sol. Parfois, elle chasse dans les poulaillers.

Sa fourrure ressemble à une pélerine en kaïr, d’où cette autre appellation « raton à cape de kaïr ». En face d’un ennemi, cette cape change de forme, car l’animal se hérisse.

La loutre.

La loutre chinoise (lutra lutra chi­nensis) [ 水獺, choueï-ta] est un mustélidé de la taille d’un écureuil qui vit le long des cours d’eau inférieurs et se nourrit de poissons, de grenouilles, de crustacés et de gibier d’eau. C’est une nageuse et une chasseuse de grande classe.

La martre.

La martre formosane à gorge jaune (martes flavigula chrysospila) [ 黃喉貂, hrouang-hroô tiao] est un mustilidé très svelte d’une longueur de , plus une queue de . La tête, les membres et la queue sont brun foncé; de la gorge à la partie supérieure de la poitrine, le pelage est jaune clair. Ail­leurs, c’est le jaune ocré qui domine.

C’est une chasseuse d’une grande agilité. Elle a une curieuse habitude de s’attaquer aux animaux pris dans un piège ou une trappe.

La belette dorée.

La belette formosane ou dorée (mus­ tela sibirica taivana) [ 黃鼠狼, hrouang chou-lang] est l’acteur d’un vieux proverbe chinois: « La belette vient présenter ses voeux de l’An aux poussins », qui image le refus total de faire confiance à quelqu’un.

Grâce à son extrême agilité et ses habitudes secrètes, la belette allait fré­quemment voler chez l’habitant. Elle chasse les souris, les poulets et autres petits animaux. Les supersticieux la con­sidéraient comme le « renard magique ».

Ce mustélidé a une figure étroite, de courtes pattes et une fourrure brun très clair qui vire au blanc l’hiver. Ses mouvements sont coulants comme ceux d’un serpent.

Les belettes dorées sont très nom­breuses dans les prairies et les clairières de conifères au-dessus de mille mètres.

Le furet rayé.

Le furet rayé formosan (melogale moschata subaurantiaca) [ 鼬貛, yoô­ hrouann] partage avec les autres musté­ lidés et viverridés la possibilité de secré­ter un liquide nauséabond d’une glande subabdominale. Il mesure et la queue .

Le furet rayé vit la nuit. C’est un chasseur redoutable, mais de temps à autre, il se nourrit d’insectes et de fruits. Sa fourrure est gris brun avec des raies blanches sur le dos ressemblant un peu au blaireau. La moitié arrière de la queue est blanc gris; la face et le ventre sont blanc jaunâtre. Il habite les terres basses principalement autour de Pouli (Puli), dans le centre de Taïwan.

Le pangolin.

Le pangolin chinois (manis pentadac­tyla pentadactyla) [ 臺灣鯪鯉, Taïwan ling-li ] a un museau effilé et une langue longue et visqueuse qui lui permet d’at­traper les fourmis et autres insectes. C’est un mammifère édenté, recouvert d’écailles comme les autres mangeurs de fourmis.

On l’appelle couramment le « por­teur de carapace » [ 穿山甲, tchouann­ chann-tchia ]. Les pattes sont grossières avec des griffes acérées capables de grat­ter le sol, et les écailles épaisses et dures le protègent des animaux de proie. S’il rencontre un ennemi, il s’enroule pour former une sorte de boule insaisissable.

De vie nocturne, il passe la journée dans un terrier, notamment à la limite des champs ou des rizières. Insectivore, il ne cause aucun dommage aux récoltes ni ne gêne les activités des champs.

La roussette.

La roussette formosane ou des fruits (pteropus dasymallus formosanus) [ 狐蝠, hroufou ] est la plus grande chauve-souris de Taïwan. Avec un corps de de long, il a une grosse tête, de grands yeux et un museau en saillie ressemblant quelque peu à un maki.

Elle vit différemment de la plupart des chauves-souris par au moins deux as­pects particuliers: elle se nourrit de fruits au lieu d’insectes; elle distingue les objets à vue et non avec tout autre sys­tème de perception. Elle trouve refuge dans les forêts tropicales plutôt que dans les grottes. Elle met bas un seul petit vers le début de l’été.

Les autres mammifères indigènes de Taïwan comprend des lièvres, des écu­reuils volants, des écureuils, des chauves-souris et des rats.

La pénétration humaine avec l’exploitation des régions montagneuses et surtout la chasse à outrance des der­niers siècles, ont provoqué un rapide dé­peuplement d’animaux sauvages à Taïwan.

Maintenant, beaucoup reconnaissent qu’« il n y a qu’une seule terre » et qu’« elle n’appartient pas à l’homme, mais ce dernier lui appartient. »

Les écologistes et les environnemen­talistes ont constitué à Taïwan un mou­vement pour la défense de la nature et la protection de la vie sauvage qui doit, en particulier, permettre à toutes les espèces uniques de Taïwan de vivre et de se reproduire.■

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