30/04/2025

Taiwan Today

Taiwan aujourd'hui

Entreprises — au féminin pluriel

01/03/2007
Sandwicheries, salons de coiffure, boutiques de fleurs... les petits commerces sont en grande majorité tenus par des femmes.

>> Dans un pays où devenir son propre patron est la chose la plus natuelle du monde, les femme n'ont pas d'inhibitions face à la création d'entreprise et les histoires de succès sont innombrables

Peut-être l'avez-vous déjà remarqué : les petits commerces de votre quartier-celui où on vend des petits-déjeuners, la boutique de fleurs, le café, le spa, les étals de colifichets... -sont presque tous tenus par des femmes.

En 2004, le nombre des femmes dirigeant leur propre société a augmenté de 5 600 pour atteindre le record de 87 000. En ajoutant celles qui travaillent à leur compte, on arrive à un total de 420 000 micro-entreprises et PME dirigées par des femmes, soit environ 36% du total.

La situation a bien changé depuis l'époque du décollage économique, lorsque les femmes entrepreneurs comme Wu Shun-wen [吳舜文] - la présidente du groupe automobile Yulon qui hérita de l'affaire à la mort de son mari - se comptaient sur les doigts de la main. Aujourd'hui, dans tous les secteurs, depuis les technologies jusqu'au commerce de détail, elles sont présentes aux plus hauts niveaux.

Si la presse a tendance à se focaliser sur les sociétés à gros capital et aux effectifs nombreux, ce sont en fait les micro-entreprises et les travailleurs indépendants qui sont les moteurs de l'économie insulaire. Il faut savoir que 80% des PME taiwanaises emploient 5 personnes ou moins.

Creuser son sillon

Invitée à parler de son expérience lors d'une conférence de presse au ministère de la Jeunesse sur le thème des mères célibataires devenues entrepreneurs, Chen Yi-yu [陳以瑜] raconte comment elle a créé sa société dans le secteur de la décoration florale. Dehors, une magnifique Mercedes cabriolet l'attend, symbole de sa réussite. Elle n'essaie pas d'en mettre plein la vue : elle est tout simplement fière de ce qu'elle a accompli.

Chen Yi-yu dirige Nature Flower Material, une société qui produit des objets décoratifs à partir de fleurs séchées. Il y a quelque temps, fatiguée de voir passer tous ses bénéfices dans le loyer de l'atelier qu'elle louait sur l'avenue Chungshan, à Taipei, elle a déménagé pour un local plus modeste, dans une petite rue de la capitale, qu'elle loue pour 30 000 dollars taiwanais par mois seulement. Résultat : une économie de 120 000 dollars chaque mois ! Du coup, elle a moins de pressions et a plus de temps pour créer.

Dans le nouvel atelier, qui porte encore les traces du déménagement, les murs sont déjà recouverts de cadres, horloges, lanternes, etc., réalisés à partir de fleurs, feuilles et branchages séchés. Ce n'est là qu'un tout petit échantillon de la gamme des produits qu'elle commercialise et qui ornent maints instituts de beauté, établissements de thermalisme et grands magasins de Taipei et sa banlieue.

Cela fait maintenant 16 ans que Chen Yi-yu s'est lancée, et pourtant les gens continuent de lui demander le secret de sa réussite. Elle raconte d'abord comment, au moment où elle a divorcé après 13 ans de vie de femme au foyer, son mari lui a proposé de lui verser une forte somme d'argent en échange de la garde de leur enfant. Elle a refusé, et, du coup, a dû trouver un travail pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa fille. Après avoir enseigné la danse, elle a occupé un poste subalterne dans une administration. Elle avait du mal à joindre les deux bouts, et, pour arrondir les fins de mois, elle donnait un coup de main dans le magasin de fleurs d'un parent. C'est là que, en voyant les monceaux de fleurs flétries qui étaient jetés en fin de journée, elle eut l'éclair de génie qui allait changer sa vie.

Au départ, totalement novice dans l'utilisation des fleurs comme matériau de base, elle dut se plonger dans la lecture de livres de chimie en anglais bourrés de mots difficiles, avançant péniblement à l'aide d'un dictionnaire. Elle apprit tout un tas de choses sur le pH ou les propriétés de la soude caustique, par exemple, s'initia aux techniques du séchage et de la teinture, apprit à estomper les couleurs, à rendre les pétales plus souples, à les préserver de la moisissure et de la décomposition Ce fut une longue période d'apprentissage, parfois entrecoupée d'expériences malheureuses, comme lorsqu'en se trompant de pH, elle a failli mettre le feu à son petit appartement de banlieue.

« Cela a été difficile de partir de zéro, dit Chen Yi-yu qui a aujourd'hui 50 ans. Mais pas autant que je l'avais imaginé. Il ne faut pas se laisser décourager. » Pendant un temps, elle a cherché à augmenter la taille de sa structure, mais les assistants qu'elle a recrutés ne sont jamais restés très longtemps. Le travail est tout simplement trop pénible : il faut manier des produits toxiques à longueur de journée, et un moment d'inattention peut avoir de sérieuses conséquences.


Entreprises — au féminin pluriel

Sandwicheries, salons de coiffure, boutiques de fleurs... les petits commerces sont en grande majorité tenus par des femmes.

Quand la femme du patron devient le patron

Chen Yi-yu est l'une des 300 000 Taiwanaises qui se sont mises à leur compte. Des statistiques officielles montrent que le pourcentage des entreprises unipersonnelles gérées par des femmes continue d'augmenter. En 1990, il était de 16,7%. En 2002, ce ratio atteignait 20,9%, et en 2005, 36%. Elles sont bien sûr davantage à être travailleuses indépendantes que dirigeantes d'entreprise, mais ce deuxième groupe est lui aussi en hausse. Si, en 1982, les femmes ne possédaient pas plus de 30 000 sociétés, ce chiffre était passé à 87 000 en 2004.

Pourquoi les Taiwanaises sont-elles de plus en plus nombreuses à se lancer seules? Quels sont les avantages qu'elles trouvent à créer une société ? Quelles sont les difficultés qu'elles rencontrent?

Taiwan a toujours été une nation d'entrepreneurs, et les PME, dont le nombre avait dépassé le million en 2001, sont à la base de son économie. Mais les femmes ne sont-elles arrivées que récemment dans le paysage ?

Kao Cheng-shu [高承恕], professeur de sociologie à l'université Tunghai, à Taichung, a visité une centaine de PME, en général familiales. « Chacune de ces entreprises, dit-il, de façon évidente ou non, est guidée par "une main de fer dans un gant de velours"... »

La femme du patron est souvent un acteur de premier plan dans la gestion de l'entreprise familiale, depuis la tenue des comptes jusqu'au recrutement du personnel. « L'épouse du patron est bien plus que cela : sans ces femmes, ce qu'on a appelé "le miracle taiwanais" n'aurait pas eu lieu. »

Taiwan n'a en réalité jamais manqué de femmes entrepreneurs ; c'est seulement qu'elles ont longtemps eu tendance à rester dans l'ombre de leur mari. La vérité est que les femmes ne sont pas moins motivées ou attachées à une carrière que les hommes : elles n'ont tout simplement pas eu les mêmes opportunités.

Parité

Lorsque le Parti démocrate-progressiste est arrivé au pouvoir en 2000, c'est Lin Fang-mei [林芳玫], une sociologue connue pour son combat pour l'égalité des sexes, qui a pris la tête du ministère de la Jeunesse. Là, Lin Fang-mei a promu le concept de « parité des sexes » défendu par le Fonds de développement des Nations unies pour la femme (UNIFEM). « C'est un principe qui permet d'étendre l'attention portée sur les femmes et les questions d'égalité des sexes au-delà des domaines traditionnels-avantages, compensations ou encore sécurité - pour englober la sphère publique dans son ensemble et en faire une valeur universelle », dit l'ancienne ministre, qui est actuellement présidente du Conseil de coordination des affaires nord -américaines, un poste important dans la nomenclature gouvernementale. Les nombreuses disparités qui existent encore entre les sexes en termes de salaires et d'avancement résultent du fait que les femmes n'ont pas accès aux mêmes ressources et sont rarement invitées à participer au processus décisionnaire, explique-t-elle.

De ce constat est né le Programme libre et jeune (FYP) mis en place par le ministère de la Jeunesse. Lorsqu'elle est arrivée à la tête de cette administration, Lin Fang-mei s'est aperçue que les femmes étaient peu nombreuses à participer aux formations organisées pour les jeunes entrepreneurs et à demander des prêts pour se lancer. Son analyse fut que si les femmes étaient si peu présentes, c'est que les formations proposées ne correspondaient pas à leurs besoins.

Le FYP a vu le jour en 2000, et, à ce jour, plus de 7 000 femmes en ont profité. Des ateliers ont été ajoutés en 2003, et un site Internet a été créé pour leur offrir des informations par exemple sur les opportunités du moment, la façon d'obtenir un financement ou tout simplement pour bénéficier de l'expérience d'autres femmes entrepreneurs.

Des femmes qui bougent

Sandy Teng [鄧雲暉], qui anime des formations dans le cadre du FYP et a fondé une société de conseil en management, explique qu'autrefois, les femmes d'affaires qu'elle rencontrait s'étaient souvent lancées par la force des choses, par exemple parce que leur mari avait été licencié ou que la famille avait été frappée par une catastrophe. La plupart avaient ouvert un salon de coiffure, vendaient des petits-déjeuners ou avaient mis sur pied une petite gargote près de leur domicile ; d'autres encore tenaient un étal ambulant. Depuis, le concept des franchises s'est développé, et il est désormais possible de mettre sur pied un petit business clé en main pour moins de 300 000 dollars taiwanais.

Sandy Teng a remarqué une évolution nette en 2003, lorsque de nombreuses jeunes femmes ayant un niveau d'éducation élevé ont, elles aussi, rejoint les rangs des entrepreneurs. Mais la nouveauté, avec ce contingent de célibataires, est qu'il s'agissait pour elles d'une démarche personnelle, voulue.

« Dans certains cas, dit-elle, ces femmes savaient mieux que les animateurs des formations ce qu'elles devaient faire pour parvenir à leur but. Nous n'avions qu'à leur donner quelques conseils. Elles n'étaient pas là pour tâter le terrain : la création d'entreprise était pour elles un véritable choix de carrière. »

Sandy Teng cite le cas d'une femme d'une trentaine d'années qu'elle a suivie l'année dernière : comme sa mère était une excellente cuisinière, elle avait eu l'idée de travailler avec elle pour vendre en ligne des plats cuisinés maison. Elle avait tout de suite rencontré le succès, mais elle hésitait à quitter son emploi salarié parce que ses principaux clients étaient ses collègues de bureau. Autre cas d'école, celui de la jeune femme qui s'est mise à fabriquer des bijoux fantaisie pour s'amuser, puis en a vendu à ses amies, pour finalement faire de ce hobby un travail à plein temps. Parce qu'il est difficile dans le cas de productions aussi marginales de faire des économies d'échelle, la réussite de ces entreprises repose sur la variété et la créativité.

Compétences et réseau

Il y a quatre ans, Lin Yi-chun [林怡君] s'est retrouvée face à une dette de 10 millions de dollars lorsque la société de conseil de son mari a fait faillite. Au même moment, elle apprenait qu'un de ses amis était soigné pour un cancer, et elle se mit en quête de remèdes à base de plantes pour soulager les effets secondaires de sa chimiothérapie. C'est ainsi qu'elle se retrouva le soir, après le bureau, à surfer sur Internet à la recherche d'informations sur les compléments nutritionnels à base de plantes. De fil en aiguille, elle eut l'idée d'en vendre elle-même.

Après une année de négociation, elle finit par acheter une licence de distribution à une société américaine commercialisant des produits organiques tels que du thé au ginkgo, du savon liquide à la camomille, etc. Avec un capital de 200 000 dollars taiwanais empruntés à des amis et des proches, elle fonda une société dont elle donna la présidence à sa jeune sœur, se réservant la formation de la force de vente. Elle identifia comme cible principale les salons de beauté et spas, et en une année, les ventes explosèrent, passant de 300 000 dollars à 1 million par mois. La société a maintenant sept salariés et un capital social de 5 millions.

Mais il faut reconnaître que les micro-entreprises qui réussissent aussi rapidement ne sont pas légion. Stella Chiang [張翠華] a quitté un poste de designer dans une société technologique taiwanaise il y a deux ans, après avoir été frappée d'un syndrome du canal carpien qui a failli lui coûter l'usage d'une main. Bien décidée à en finir avec les longues journées de travail devant l'ordinateur, elle s'est inscrite à des cours du soir de gestion et a réfléchi à ce qu'elle pourrait faire ensuite. Après avoir envisagé quantité d'options, elle s'est fixée sur la vente de kimchi, ces légumes marinés très pimentés que les Coréens mangent à tous les repas et qui sont depuis quelques années à la mode à Taiwan également. Les siens sont sans colorants, conservateurs ni additifs.

Les débuts ont été difficiles, confie-t-elle. A 150 dollars le bocal, les kimchi de Stella Chiang ne trouvaient pas leur marché. Ravalant son orgueil, elle a tenté le tout pour le tout en offrant des échantillons à des sociétés dont elle avait trouvé l'adresse dans les Pages jaunes. Heureusement, la moitié des entreprises ciblées a passé commande.

Malgré tout, les bénéfices ne décollent pas, et Stella Chiang hésite à accepter l'offre qui lui a été faite par un supermarché de commercialiser ses kimchi, car cela exigerait qu'elle réorganise la production sur une toute autre échelle.

Le fantasme et la réalité

« Les hauts et les bas sont inévitables, dit Lilian Chang [張庭庭] qui dirige l'Association SOHO Taiwan, une société de conseil spécialisée dans l'accompagnement des start-ups. La clé de la réussite, c'est la ténacité. Même lorsque tout va bien, tout le monde passe la première année à tâtonner et à faire des ajustements, la seconde à développer son affaire, pour voir finalement une croissance stable s'enclencher à la troisième seulement. »

Lilian Chang parle en connaissance de cause. Rentrée des Etats-Unis il y a quelques années avec un Master en management des affaires, elle a lancé un magazine destiné aux entrepreneurs qu'elle a dû fermer après avoir perdu 10 millions de dollars en quatre ans. Elle s'est reconvertie dans le conseil personnalisé, et son agence gère maintenant un portefeuille de 80 clients qui ont versé chacun environ 100 000 dollars pour bénéficier de ses services.

En 2005, le ministère de la Jeunesse a commandé une enquête à l'hebdomadaire insulaire Business Next sur les femmes et la création d'entreprise. Les résultats du sondage montrent que pas moins de 86% des Taiwanaises entre 20 et 50 ans ont envie de monter leur propre affaire, si elles ne l'ont pas déjà fait. Leur principale motivation, apprend-on, est de réaliser un rêve et d'échapper aux chaînes de leur emploi salarié. Une question se pose devant tant d'engouement : les femmes n'auraient-elles pas tendance à fantasmer sur la création d'entreprise?

Lilian Chang dit que les femmes actives ont souvent l'impression que leurs options de carrière sont très limitées dans l'entreprise ou l'administration où elles sont salariées. Lasses des tâches répétitives, beaucoup quittent le monde du travail pour s'apercevoir que la vie de femme au foyer ne leur convient pas, et elles se remettent en quête d'une activité professionnelle. Mais on constate aussi que dans le cas des jeunes femmes, c'est souvent l'envie de gagner de l'argent en faisant quelque chose qui plaît qui sert d'étincelle.

Lilian Chang souligne que le succès repose essentiellement sur trois éléments. D'abord, la capacité à développer à un niveau plus élevé une compétence de base, que ce soit la pâtisserie ou le jardinage. Ensuite, des talents de gestionnaire. Enfin, des compétences secondaires - en informatique, en communication ou en langues étrangères, par exemple.

Pour illustrer son propos, elle prend l'exemple de ces femmes qui adorent le café et qui, tout d'un coup, se mettent en tête d'ouvrir un petit coffee shop à elles, mais qui, par manque de formation, sont incapables de gérer les questions pratiques, comme le choix d'un site approprié, les commandes à l'étranger, la gestion des stocks, le recrutement du personnel... Devant le flot des questions qui se posent, elles perdent rapidement leurs moyens.

Créer des opportunités d'emploi

Selon le ministère du Travail, les PME ont à Taiwan une durée de vie moyenne de 13,9 ans. Malheureusement, les statistiques officielles ne font pas de différence entre hommes et femmes entrepreneurs.

Wang Su-wan [王素彎], directrice adjointe du département économique de l'Institut Chung Hua de recherche économique, à Taipei, souligne le potentiel important des femmes, en tant que groupe. « L'année dernière, il y a eu une légère augmentation du nombre des femmes travaillant à leur compte, malgré une baisse de 25 000 individus dans le cas des hommes », dit-elle. Le problème est que les 420 000 entreprises insulaires qui sont dirigées par des femmes n'ont généré que 3,29 billions de dollars en 2003 (environ 13% du chiffre d'affaires total des entreprises insulaires), ce qui veut dire qu'elles ne comptent que pour 20% de l'économie insulaire. La raison à ceci est que 73% des sociétés dont le propriétaire est une femme exercent leur activité dans le secteur des services et ne disposent que d'un capital social inférieur à 1 million de dollars. Par ailleurs, leur chiffre d'affaires annuel moyen n'est que de 8,4 millions, soit un peu moins de 30% de la moyenne pour les entreprises dirigées par des hommes, qui s'élève à 28,4 millions.

Wang Su-wan pense que souvent les femmes mariées sont enclines à monter leur affaire, mais que les maris n' approuvent pas, ce qui entraîne à la maison et dans le travail des tensions qui jouent contre elles. Elles ont aussi davantage de problèmes pour trouver des capitaux : leurs proches sont rarement d'accord pour leur en prêter par manque de confiance dans leurs capacités, ce qui les contraint généralement à se rabattre sur de modestes économies personnelles.

Les entreprises appartenant à des femmes génèrent certes un volume d'affaires beaucoup moins important, mais dans le secteur tertiaire, en particulier, elles créent des opportunités d'emploi qui sont appréciables en ces temps incertains.

Chu Yun-peng [朱雲鵬], professeur d'économie à l'Université nationale centrale, à Chungli, propose d'intéressantes statistiques. Pour créer 1 000 emplois dans les secteurs de l'électronique, de l'ingénierie électrique ou encore dans les industries manufacturières, a-t-il calculé, il faut un investissement moyen de 3 milliards de dollars, et dans l'industrie des semi-conducteurs utilisant la technologie des plaquettes de 300 mm, c'est carrément entre 70 et 100 milliards de dollars qui sont nécessaires. En revanche, dans le commerce de gros et de détail, ou encore dans la restauration, il ne faut qu'un investissement de départ d'environ 600 millions pour créer le même nombre d'emplois.

Des rêves qui se réalisent

« En général, les femmes ne cherchent pas à créer une grosse société, note Sandy Teng. Elles préfèrent s'embarquer dans des carrières qui leur permettent de garder un certain contrôle. Elles ont une définition très différente de ce qui constitue le succès, sont moins ambitieuses, moins intrépides. Mais le bon côté de cette prudence, c'est qu'en cas d'échec, elles ne perdent pas autant d'argent. »

Maintenant que la parité et l'égalité ont le vent en poupe, cette armée de femmes entrepreneurs a certainement son rôle à jouer, même si elle n'est pas une réponse à tous les maux de l'économie insulaire. ■

Les plus lus

Les plus récents