Il n’est pas fait mention de Taiwan dans la résolution 2758 adoptée en 1971 par l’Assemblée générale des Nations Unies, a récemment rappelé le ministre adjoint des Affaires continentales, Shen Yu-chung [沈有忠].
S’exprimant plus tôt ce mois-ci dans le cadre d’un séminaire analysant les réunions parlementaires annuelles chinoises communément appelées « Deux Sessions », Shen Yu-chung a réfuté les allégations fallacieuses de Pékin concernant cette résolution onusienne. Ce séminaire avait lieu à l’université Tunghai, à Taichung, où le ministre adjoint a aussi assisté à l’inauguration d’un centre de recherche sur la Chine et le développement régional.
La résolution 2758 n’indique pas que Taiwan fait partie de la République populaire de Chine (RPC) et n’autorise pas la Chine à représenter Taiwan à l’ONU, a souligné Shen Yu-chung. Qui plus est, la RPC n’existait pas encore lorsque la Déclaration du Caire a été publiée en 1943, identifiant Formose (Taiwan) et les Pescadores (Penghu) comme des territoires contrôlés par le Japon devant être rendus à la République de Chine, a-t-il ajouté.
D’après le ministre adjoint, les rapports publiés par le gouvernement chinois lui-même montrent qu’il est confronté à une hausse du déficit budgétaire et de la pression déflationniste. Malgré cela, Pékin continue d’augmenter ses dépenses militaires, ce qui n’est pas sans inquiéter les pays voisins et les démocraties du monde entier, a-t-il relevé.
D’autres universitaires participant à l’événement ont suggéré au gouvernement de continuer à suivre les Deux Sessions afin de mieux comprendre le processus décisionnel de la Chine, ses politiques visant à maintenir la stabilité et l’évolution de sa stratégie internationale concernant Taiwan. Ils ont ajouté que le gouvernement devrait accorder une attention particulière à la zone de démonstration du Fujian, qui vise à promouvoir le développement transdétroit grâce aux infrastructures de transport et aux échanges économiques et commerciaux.
Les intervenants ont également recommandé au gouvernement de garder un œil sur l’impact des entreprises chinoises sur les entreprises taïwanaises et sur les tentatives de Pékin de susciter le soutien à l’unification parmi la jeunesse taïwanaise. Ils ont enfin suggéré de former davantage d’experts en études chinoises, indique le ministère des Affaires continentales.