En septembre, sous l’effet de la crise financière internationale, le TAIEX, principal indice boursier de la place de Taipei, a connu sa plus forte baisse mensuelle en 8 ans, clôturant à 5 719,28 points, qui est aussi son plus bas niveau depuis 2004. Pour tenter d’enrayer cette chute, le gouvernement a poursuivi hier l’activation des fonds de placements gérés par l’Etat et a temporairement resserré les conditions de vente à découvert de titres boursiers.
Le vice-Premier ministre Paul Chiu a annoncé hier que les possibilités qu’ont les courtiers de vendre à comptant des actions qu’ils ne possèdent pas, en espérant les racheter moins cher avant la date d’échéance de l’emprunt, sont temporairement restreintes. Cette pratique risquée de vente à découvert, qui revient à spéculer à la baisse, est accusée d’aggraver la crise sur les marchés. Depuis hier, la proportion de titres empruntés pouvant ainsi être échangés à Taipei a été drastiquement réduite.
Les 4 fonds de placement gérés par l’Etat, dont le gouvernement se sert depuis le 16 septembre dernier pour injecter des liquidités sur les marchés, ont contribué hier à amortir la chute des cours, entraînés à la baisse par le rejet du plan Paulson de sauvetage des banques américaines. Le détail de leurs investissements n’a toutefois pas été divulgué.
Le Fonds national de stabilisation, au capital de 500 milliards de dollars taiwanais, surveille également l’évolution des cours et se tient prêt à intervenir. La possibilité de créer un fonds souverain taiwanais, un fonds de placement financier détenu directement par l’Etat, a par ailleurs été évoquée par le groupe de travail sur l’économie dirigé par le vice-président de la République Vincent Siew.