« Les relations entre les deux rives ne dévieront pas et Taiwan n’empruntera pas la voie ancienne consistant à éviter le contact avec la Chine continentale. Toutefois, le statu quo de la paix et de la stabilité dans la région Asie-Pacifique n’est pas la responsabilité unilatérale de Taiwan mais un objectif commun nécessitant la coopération de tous », a déclaré le 9 janvier la présidente de la République, Tsai Ing-wen [蔡英文]. Elle recevait à Taipei une délégation du Centre Fairbank pour les études chinoises de l’université Harvard, menée par son directeur Michael Szonyi et composée de chercheurs travaillant sur les relations entre les deux rives.
Les manœuvres de plus en plus fréquentes de l’armée populaire de libération dans le Pacifique obligent les autres pays à répondre et accroissent aussi le risque de malentendus et d’erreurs, a-t-elle estimé. Qui plus est, l’annonce unilatérale par la Chine continentale, la semaine dernière, de la mise en service du couloir aérien M503, sans consultation préalable de Taiwan, porte non seulement atteinte à la sécurité aérienne mais au statu quo que Taiwan s’efforce de maintenir, a-t-elle ajouté.
La chef de l’Etat a rappelé avoir ordonné aux ministères et agences concernés de « minimiser le risque pour le pays tout en maximisant la coopération régionale ». Elle a indiqué son espoir de voir la communauté internationale comprendre l’objectif de Taiwan dans ce dossier et soutenir l’ouverture le plus tôt possible de négociations entre les deux rives.
Renforcer la défense nationale est une des priorités majeures du gouvernement, a-t-elle rappelé. « Un Taiwan capable de se défendre lui-même et de repousser une agression, est un Taiwan en sécurité », a-t-elle dit, en rappelant son engagement à augmenter progressivement le budget de la défense.