Jean-François Cesarini, député du Vaucluse et président à l’Assemblée nationale du Groupe d’études à vocation internationale sur les questions liées à l’expansion de l'économie taiwanaise, est mort le 29 mars des suites d’un cancer à l’âge de 49 ans. La présidente Tsai Ing-wen [蔡英文] a présenté ses condoléances à sa famille et salué « un homme de caractère, de courage et de conviction » ayant défendu « avec ferveur la participation internationale de Taiwan ».
Jean-François Cesarini était « un formidable soutien de Taiwan » et a « travaillé sans relâche au renforcement des relations bilatérales », a par ailleurs souligné le ministère des Affaires étrangères, à Taipei.
« Taiwan a perdu un ami en la personne du député Jean-François Cesarini », a déclaré le Représentant de Taiwan en France, François Wu [吳志中], s’associant avec toute la Représentation « à la douleur de ses proches face à cette terrible épreuve ».
Membre fondateur et directeur à Avignon du programme French Tech Culture, Jean-François Cesarini avait déjà noué des liens professionnels et d’amitié avec Taiwan avant son élection à l’Assemblée nationale en juin 2017. Désigné à la tête du Groupe d’études à vocation internationale sur les questions liées à l’expansion de l'économie taiwanaise, il avait depuis conduit chaque année à Taiwan une délégation, reçu à chaque fois par la chef de l’Etat.
Il avait appuyé avec force la demande de participation de Taiwan aux travaux des organisations internationales, insistant sur les valeurs partagées de liberté, de démocratie et de respect des droits de l’homme qui unissent Taiwan et la France. Il était devenu à l’automne 2019 l’un des cofondateurs du Club Formose (Formosa Club en anglais), un groupe de parlementaires d’Europe résolus à soutenir Taiwan face aux efforts croissants de la Chine visant à limiter sa présence sur la scène internationale.
C’est encore par l’entremise de Jean-François Cesarini que Su Jia-chyuan [蘇嘉全], alors président du Yuan législatif, avait été reçu le 25 juillet 2018 à l’Assemblée nationale française, où il avait pu assister dans l’hémicycle aux travaux des députés en séance publique – une première historique. A cette occasion, l’homme de culture qu’était le député français avait remis à son hôte un présent très personnel : l’enregistrement d’un chant intitulé « Taiwan » et dont il avait signé les paroles.