La ministre du Numérique Audrey Tang [唐鳳] a participé le 20 septembre à New York (heure locale) à la réunion de haut niveau de la Coalition pour la liberté en ligne (Freedom Online Coalition, FOC), une coalition de gouvernements qui travaille ensemble pour défendre la liberté de l’internet, la démocratie et le respect des droits humains. La réunion était organisée en marge de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations-unies.
A cette occasion, la ministre a rencontré le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, la sous-secrétaire d’Etat américaine à la sécurité civile, à la démocratie et aux droits de l’homme Uzra Zeya, et l’ambassadeur américain pour le cyberespace et la politique numérique Nathaniel Fick. Elle a également échangé avec des responsables de la diplomatie et du numérique de 38 pays dont la France, l’Estonie et la Lituanie, précise dans un communiqué le ministère du Numérique (Moda), à Taipei.
Les discussions ont notamment porté sur les risques posés par les technologies émergentes et l’établissement des mesures de sécurité correspondantes.
La ministre a déclaré que Taiwan partage le point de vue du secrétaire d’Etat Antony Blinken quand il déclare que les pays du monde entier doivent faire en sorte que le développement des sciences et technologies s’appuie sur la légalité, la responsabilité et le respect des lois nationales et des normes internationales. Les mesures de régulation doivent protéger la vie privée et les droits humains, a-t-elle insisté.
En 2022, a rappelé Audrey Tang, Taiwan et une soixantaine de pays ont signé la Déclaration sur l’avenir de l’internet, s’engageant à faire de l’internet un commun numérique protégeant les droits humains, la liberté et la confiance mutuelle. En participant cette fois à la réunion de haut niveau de la FOC, Taiwan est honoré de prêter main forte aux pays démocratiques défendant ces valeurs, a-t-elle ajouté.
Egalement présent à la réunion, l’ambassadeur français pour le numérique, Henri Verdier, s’est entretenu avec Audrey Tang, avec qui il a partagé l’expérience de la France en matière de programmes publics transnationaux et d’architectures numériques innovantes créées en partenariat par l’Etat et la société civile. Audrey Tang a pour sa part souligné la volonté du Moda de promouvoir les applications en open source, à l’image de la messagerie sécurisée Element actuellement testée dans l’archipel de Matsu pour permettre le maintien des communications même en cas de rupture de câbles sous-marins.
Le même jour, la ministre a également été invitée par le Forum stratégique international (ISF) à participer à un symposium en marge de l’Assemblée générale des Nations-unies, où elle a discuté de la gouvernance mondiale et des technologies émergentes avec des membres d’agences gouvernementales et des représentants de l’industrie, indique le Moda.