International
La provocation vient de Chine, pas de Taiwan, dit Chen Shui-bian
24/12/2007
Ce n’est pas Taiwan qui agit de manière provocante aujourd’hui, c’est la Chine, a déclaré samedi le président de la République, Chen Shui-bian, en réponse aux critiques de la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice.
Vendredi, lors d’une conférence de presse de fin d’année à Washington, Condoleeza Rice avait réitéré la position de l’Administration américaine concernant les référendums sur la question de savoir si Taiwan doit chercher à entrer aux Nations unies qui seront organisés en mars prochain, en parallèle à l’élection présidentielle : ces consultations sont « d’inutiles provocations », a-t-elle dit.
« Il n’y a absolument aucune provocation, mais seulement une politique qui respecte l’opinion publique », a répondu le chef de l’Etat. C’est au contraire de Chine que viennent les pressions, a ensuite dit Chen Shui-bian.
Le ministre des Affaires étrangères, James Huang, a pour sa part regretté les déclarations de la secrétaire d’Etat américaine et appelé Washington à ne pas se laisser influencer par la Chine.
Certains observateurs notent que Condoleezza Rice est le plus haut responsable américain en date à signifier l’opposition de Washington au référendum voulu par Chen Shui-bian après une série de commentaires acerbes de divers membres de cette administration envers les autorités taiwanaises.
D’autres soulignent que la secrétaire d’Etat a été relativement modérée dans ses propos et estiment que l’objectif de son intervention était de rassurer les Chinois tout en évitant au président américain George Bush de prendre lui-même la parole sur le sujet.