Plusieurs membres d’associations de défense des droits de l’homme ont manifesté hier devant le bureau de représentation du Japon, à Taipei, pour réclamer la libération de Tashi Tsering, le Taiwanais d’origine tibétaine, en garde à vue depuis la semaine dernière, à Nagano, au Japon, pour avoir tenté de s’emparer de la torche olympique.
Ils se sont étonnés de la sévérité nippone dans cette affaire, dans la mesure où Tashi Tsering n’était ni armé ni violent, et où son comportement ne constituait pas un délit. La garde à vue de Tashi Tsering a été prolongée de 10 jours, et son droit de visite lui a été supprimé.
« La gestion inhabituelle de cette affaire par les autorités japonaises laisse à penser que Tokyo est soumis à des pressions chinoises », a déclaré Own Su-jei, de la Fondation pour les échanges Taiwan-Tibet. Hu Jintao est attendu pour une visite officielle dans l’archipel la semaine prochaine.
Les présidents de la Fondation pour les échanges Taiwan-Tibet, de l’Association pour le bien-être Taiwan-Tibet et du comité de protection des droits de l’homme de l’Association des avocats de Taipei ont été reçus par un responsable de la représentation nippone à Taipei auquel ils ont remis plusieurs lettres de protestation adressées aux ministères japonais de la Justice et de l’Intérieur, ainsi qu’au Commissariat central de Nagano.