Le Yuan exécutif a approuvé le 3 novembre la nouvelle contribution déterminée au niveau national de Taiwan en matière de réduction des émissions de carbone. Une décision annoncée en amont de la COP30, la 30e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui se tient du 10 au 21 novembre au Brésil, et à laquelle Taiwan n’est pas convié.
Bien que Taiwan ne soit pas partie à la CCNUCC, le pays s’était initialement fixé en 2015 un objectif de réduction des émissions nettes de 20% d’ici 2030. En 2022, cet objectif avait été porté à 24%, à plus ou moins 1 point de pourcentage près, le pays devant en outre s’efforcer d’atteindre zéro émission nette d’ici 2050.
Proposés par le ministère de l’Environnement, les nouveaux objectifs prévoient de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre de 26 à 30% par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030, de 30 à 34% d’ici 2032 et de 36 à 40% d’ici 2035.
Ces objectifs reflètent l’ambition de Taiwan tout en tenant compte de sa situation nationale et du principe de responsabilités communes mais différenciées inscrit dans la CCNUCC, a ajouté le ministère.
Le 6 novembre, lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, après une présentation du ministre de l’Environnement Peng Chi-ming [彭啓明], le premier ministre Cho Jung-tai [卓榮泰] a déclaré qu’en tant que membre responsable de la communauté internationale, Taiwan est pleinement déterminé à respecter l’Accord de Paris sur le climat adopté lors de la COP21.
Le premier ministre a rappelé que le ministère de l’Environnement avait approuvé 20 plans d’action de réduction des émissions de carbone et avait demandé à toutes les agences concernées d’intensifier leur coopération pour atteindre les objectifs fixés, faisant écho à l’appel lancé lors de la COP30 en faveur d’un « mutirão », action collective au service du bien commun pour stimuler l’action climatique à l’échelle planétaire.
Selon le ministère de l’Environnement, celui-ci et d’autres agences compétentes ont organisé conjointement plus de 20 réunions publiques dans tout le pays depuis janvier afin de recueillir le soutien du public et de solliciter des contributions concernant ces nouveaux objectifs de réduction des émissions carbone.
Ces objectifs sont les deuxièmes plus ambitieux d’Asie après ceux du Japon, a indiqué le ministère, ajoutant qu’il continuerait de suivre les progrès réalisés en parallèle des évolutions mondiales et d’adapter les politiques publiques en conséquence.