L’Academia Sinica, le plus prestigieux organisme de recherche à Taiwan, et l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), en France, ont signé le 12 mai à Paris un mémorandum officialisant un programme d’encadrement conjoint de recherches doctorales.
Afin d’améliorer les conditions de mobilité et d’accès aux terrains asiatiques des doctorantes et doctorants de l’EHESS, et dans l’objectif d’approfondir les échanges entre chercheuses et chercheurs des deux institutions, l’Academia Sinica et l’EHESS ont mis en place un nouveau programme d’encadrement conjoint de recherches doctorales, annonce cette dernière dans un communiqué.
Le mémorandum a été signé au siège de l’EHESS par son président Romain Huret et par son homologue de l’Academia Sinica, le professeur James Liao [廖俊智]. La cérémonie s’est déroulée en présence de l’ambassadeur François Wu [吳志中], représentant de Taiwan en France, et d’une délégation de chercheurs de l’Academia Sinica représentant l’Institut d’histoire moderne, l’Institut de littérature et de philosophie, l’Institut de droit et le Centre de recherches en sciences humaines et sociales.
Ce nouveau programme couvre tous les domaines des sciences humaines et sociales représentés dans les deux établissements, et prend la forme d’un accueil par un institut de l’Academia Sinica d’au maximum cinq doctorants inscrits à l’EHESS.
L’Academia Sinica et l’EHESS entretiennent des relations depuis le milieu des années 1990. Elles sont liées depuis 2012 par une convention-cadre et une convention d’application permettant de développer les mobilités étudiantes et enseignantes. En 2017, cette coopération s’est approfondie avec la création au sein de l’EHESS de « Taiwan Studies », le premier programme d’études taïwanaises en France.
Ce cadre favorise déjà les échanges entre chercheurs taïwanais et français. Par exemple, Tsai Yu-yueh (蔡友月), chercheuse de l’Institut de sociologie de l’Academia Sinica, sera du 21 mai au 5 juin 2023 l’invitée du Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine (CECMC) de l’EHESS. Elle y abordera la question des relations entre science génétique et formation de la nation ou de l’identité autochtone.