Taiwan Today

A l’occasion du salon Meet Taipei 2016 dédié aux start-up et qui se tient jusqu’au 19 novembre au parc des expositions de Taipei, a été célébré hier le lancement de la French Tech Taiwan, un hub labellisé par l’Etat français et destiné à soutenir l’écosystème des start-up françaises à Taiwan, tout en favorisant les coopérations entre jeunes pousses françaises et taiwanaises. La cérémonie a rassemblé les acteurs de la French Tech Taiwan et certains de leurs partenaires taiwanais, en présence de la ministre taiwanaise en charge du Numérique, Audrey Tang [唐鳳], du ministre adjoint de l’Economie, Shen Jong-chin [沈榮津], du directeur du Bureau français de Taipei, Benoît Guidée, et de la députée Karen Yu [余宛如]. La French Tech Taiwan est devenue en octobre l’un des 22 hubs French Tech labellisés par l’Etat français, sur la base d’un projet répondant à un cahier des charges. Elle fédère un écosystème structuré pour accélérer l’accès et le développement des start-up et des entreprises de croissance françaises à Taiwan, et pour renforcer et soutenir l’attractivité de la French Tech auprès des acteurs taiwanais. Si la French Tech Taiwan est labellisée par l’Etat français, elle s’appuie sur les initiatives de ses membres, a souligné Benoît Guidée en accueillant les participants. Frédéric Glanois, chef du service économique du BFT, a ensuite décrit l’environnement d’innovation dans lequel s’inscrit l’initiative de la French Tech, avant que Pascal Viaud, directeur général pour l’Asie d’AEPI Invest in Grenoble-Isère, et Philippe Chiu, directeur général d’Unabiz Taiwan, tous deux ambassadeurs de la French Tech Taiwan, ne présentent des exemples de Métropoles French Tech en France, la French Tech des Alpes, centrée sur le numérique et l’écomobilité, et la French Tech Toulouse, avec un fort accent mis sur l’Internet des objets, à l’image de la start-up Sigfox qui vient de s’implanter à Taiwan. La députée Karen Yu, à l’origine d’un comité parlementaire sur le numérique, a souligné que la création de la French Tech Taiwan entrait en résonnance avec les politiques publiques visant à Taiwan à faire passer la société, l’économie et l’administration à l’ère numérique. Elle a également souligné l’importance de faire participer de grandes entreprises aux incubateurs de start-up. La ministre en charge du numérique, Audrey Tang, a quant à elle évoqué la manière dont des initiatives technologiques civiques observées à Taiwan lors du mouvement des Tournesols ou en France lors du mouvement Nuit debout ont pu inspirer à Taiwan des réformes en matière de discussion des politiques publiques ou d’enregistrement au registre des sociétés. Des industriels taiwanais ont également fait part de leur coopération avec des start-up françaises, à l’image du partenariat entre le géant taiwanais de l’électronique Foxconn et la start-up française Actility.