Audrey Tang [唐鳳], ministre sans portefeuille en charge du numérique, a pris la parole dans le cadre du sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert, organisé à Paris, en France, du 7 au 9 décembre. Elle y a notamment défendu l’utilisation de la réalité virtuelle pour la délibération démocratique.
Le Partenariat pour un gouvernement ouvert allie aujourd’hui 70 Etats et des centaines d’organisations de la société civile qui agissent à travers le monde pour la transparence, la participation citoyenne et l’innovation démocratique. Environ 3 000 représentants venus de plus de 80 pays étaient présents au sommet mondial, le quatrième du genre. Taiwan n’est pas membre du Partenariat pour un gouvernement ouvert mais, outre la ministre Audrey Tang, plusieurs organisations non gouvernementales taiwanaises participaient à ce sommet.
« Le dialogue face à face favorise l’écoute et protège contre la propagande et la désinformation. Des outils de traduction et de transcription permettent déjà de suivre à distance des débats et d’y participer en exprimant des opinions en ligne, mais le dialogue face à face reste exclusif », a noté la ministre dans son <a href="https://medium.com/@audrey.tang/virtual-reality-for-civic-deliberation-e114234828fe#.vcnju9uhb" target=_blank/>intervention</a>. Or, a-t-elle poursuivi, de nouveaux outils de réalité virtuelle peuvent utilisement contribuer à la délibération collective, par exemple lors des enquêtes publiques lancées en vue de la réalisation d’importantes infrastructures.
Grâce à un accès facilité aux données publiques, les citoyens sont également en mesure de mieux comprendre comment la collectivité opère, ainsi que les intérêts en présence, a déclaré Audrey Tang. « Certains disent qu’un gouvernement ouvert est une façon pour l’Etat de regagner la confiance du peuple, mais je pense que la confiance est une relation à double sens », a-t-elle ajouté.