Une étude publiée le 27 février par la Banque mondiale révèle les avancées de l’inclusion économique des femmes dans le monde au cours des dix dernières années, analysées sous l’angle des protections juridiques dont elles bénéficient au travail. Taiwan y prend la première place en Asie.
Dans l’indice présenté dans le rapport Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2019 : une décennie de réformes, Taiwan obtient le score maximal de 100 pour cinq des huit indicateurs considérés, signe que le pays reconnaît les mêmes droits aux femmes et aux hommes dans les domaines analysés : la possibilité de se mouvoir, commencer un travail, l’égalité salariale, le mariage, la gestion d’actifs.
Pour les trois indicateurs restants – avoir des enfants, diriger une entreprise et accéder à une pension de retraite –, Taiwan est crédité d’un score de 85, 75 et 75, respectivement, indiquant que des progrès restent à accomplir sur ces sujets.
En moyenne, Taiwan obtient un score de 91,25/100, se plaçant ainsi au niveau de l’Albanie et de la Nouvelle-Zélande. Qui plus est, selon la Banque mondiale, Taiwan fait partie des 22 économies dans le monde ayant supprimé au cours des 10 dernières années les entraves au travail des femmes, améliorant la possibilité d’accéder à certains secteurs de l’économie qui leur étaient jusque-là interdits.
Parmi les 187 économies étudiées, six (la Belgique, le Danemark, la France, la Lettonie, le Luxembourg et la Suède) obtiennent la note moyenne maximale de 100. En Asie, Taiwan devance Hongkong (avec un score de 86,25/100), la Corée du Sud (85) et Singapour (82,5).
A l’échelle mondiale, note toutefois la Banque mondiale, les femmes ne se voient accorder que les trois quarts des droits reconnus aux hommes, ce qui les empêche d’accéder à l’emploi ou de créer une entreprise et de prendre les décisions économiques les plus adaptées pour elles et leurs familles.