En présence d’environ 600 personnes, le Bureau français de Taipei (BFT) a célébré le 12 juillet à Taipei, avec deux jours d’avance, la fête nationale française. Une cérémonie placée sous le double signe de la jeunesse et des valeurs partagées.
« C’est la dernière réception de la fête nationale française que j’ai l’honneur d’organiser en tant que directeur du Bureau français de Taipei avant de quitter mes fonctions cet été », a déclaré Benoît Guidée qui prendra prochainement les fonctions de consul général de France à Shanghai.
« J’ai eu la chance de vivre une période-clé de l’histoire de votre belle île, a-t-il confié. Une période où une nouvelle génération de créateurs, d’entrepreneurs, de chercheurs, d’artistes, de responsables politiques et d’acteurs de la société civile ont émergé pour poser les bases d’un nouveau Taiwan, encore plus démocratique, encore plus dynamique et créatif, encore plus ouvert sur le monde. »
« Ce nouveau Taiwan se tourne de plus en plus vers l’Europe et vers la France », a relevé Benoît Guidée en soulignant que les jeunesses taiwanaise et européenne se sont découvert des affinités culturelles, des valeurs démocratiques partagées et des aspirations communes à innover et à créer. « Des avancées majeures, comme par exemple la légalisation du mariage homosexuel, ont fait réaliser aux Européens le rôle de pionnier joué en Asie par Taiwan en matière de droits de l’Homme. »
« Dans cette période de tensions internationales, de bouleversements économiques et technologiques, de montée des populismes et du protectionnisme, a dit le directeur du BFT, l’Europe sait qu’elle a besoin d’alliés pour préserver son modèle démocratique, ses valeurs progressistes, sa prospérité, son excellence technologique et sa culture. Et nous sommes convaincus que Taiwan peut être un de ces alliés. »
Benoît Guidée a enfin repris à son compte l’appel à l’unité lancé il y a près d’un siècle à Taiwan par le docteur Chiang Wei-shui [蔣渭水], y voyant un mot d’ordre pour apaiser les tensions mondiales et les égoïsmes nationaux. « Thuân-kiat tsin ū-la̍t », a-t-il conclu en taiwanais.
« Taiwan et la France partagent un langage commun : celui de la démocratie, des droits de l’Homme, de la protection des libertés fondamentales telles que la liberté de croyance ou encore le respect des principes de bonne gouvernance », a pour sa part relevé le ministre adjoint des Affaires étrangères Kelly Hsieh [謝武樵].
« Les relations entre Taiwan et la France, a-t-il dit, continuent de s’approfondir grâce aux efforts conjoints des gouvernements et des peuples des deux pays. Par exemple, les Français sont les plus nombreux parmi les jeunes européens à venir à Taiwan dans le cadre du programme vacances-travail. [...] La France est également notre 2e plus grand partenaire pour la recherche scientifique, le 3e pays d’accueil en Europe des étudiants taiwanais, notre 4e partenaire commercial européen et la 5e source de touristes parmi les pays occidentaux. »
Kelly Hsieh a enfin remercié Benoît Guidée pour sa « contribution aux relations franco-taiwanaises au cours de ces dernières années », lui souhaitant un avenir plein de succès.