05/05/2024

Taiwan Today

Culture

Rencontres avec la romancière taiwanaise Li Ang à Paris et Bordeaux

24/09/2019
Li Ang.
Aimable crédit du Centre culturel de Taiwan à Paris
La romancière taiwanaise Li Ang [李昂] donnera le 5 octobre à Paris une conférence à la Bibliothèque nationale de France (site François-Mitterrand), laquelle sera suivie d’un dialogue avec la chercheuse Annie Bergeret-Curien, spécialiste de la littérature contemporaine en langue chinoise. Par ailleurs, dans le cadre de la 18e édition de la Semaine des cultures étrangères à Paris, Li Ang sera le 1er octobre l’invitée de l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Elle donnera en outre une conférence le 3 octobre au Centre d’études et de recherches sur l’Extrême-Orient de l’université Bordeaux Montaigne.
 
Née en 1952 à Lukang, petite ville de la côte occidentale de Taiwan au riche patrimoine historique, Li Ang figure parmi les écrivains taiwanais les plus traduits à l’étranger. Trois de ses romans ont été traduits en français : La femme du boucher [殺夫: 鹿城故事] (Flammarion, 1992, repris sous le titre Tuer son mari, Denoël, 2004), Le jardin des égarements [迷園] (Philippe Picquier, 2003), et Nuit obscure [暗夜] (Actes Sud, 2004). Les lecteurs francophones ont également pu découvrir ses nouvelles « Pour un bol de nouilles au bœuf » [牛肉麵], « Une salle funéraire déserte » [空白的靈堂], « Le Fantôme de la mangrove » [國域之南─林頭叢的鬼] et « De Fard et de sang » [彩妝血祭]. Li Ang a été faite Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres par le gouvernement français en 2004.
 
Li Ang est une écrivaine engagée, à la fois politique et féministe, relève le Centre culturel de Taiwan à Paris. « Sa plume incisive et sensible est une arme qui lui sert à briser le carcan des contraintes et interdits sociaux. [...] Par le biais d’une analyse minutieuse de la psychologie de ses personnages, elle met en lumière les phénomènes et questionnements qui agitent l’ensemble de la société contemporaine. Le désir chez la femme est un des thèmes de prédilection de ses romans. »
 
C’est justement sur ce thème que portera la conférence donnée par Li Ang le 1er octobre à l’Inalco, autour de son dernier roman Shui mei nan [睡美男, 2017] (non traduit). La rencontre se poursuivra avec la projection du film The Moon Also Rises [月光下,我記得, 2005], réalisé par Lin Cheng-sheng [林正盛] et adapté de Xilian [西蓮], une œuvre de Li Ang.
 
Cette rencontre est organisée en partenariat avec le Centre culturel de Taiwan à Paris à l’occasion de la sortie, aux éditions You Feng, des deux derniers volumes de l’Anthologie historique de la prose romanesque taiwanaise moderne, dirigée par Isabelle Rabut, professeur à l’Inalco, et Angel Pino, professeur à l’université Bordeaux Montaigne.
 
A l’Inalco comme à l’université Bordeaux Montaigne, l’entrée est libre dans la limite des places disponibles. Pour la rencontre du 5 octobre à la BNF, une inscription en ligne préalable est nécessaire.
 
Qui plus est, les amoureux de littérature taiwanaise pourront rencontrer le 2 octobre à l’Inalco et le 3 octobre à l’université Bordeaux Montaigne Lin Ming-teh [林眀德], professeur émérite à l’université normale de Changhua et qui dirige depuis 2008 la Chinese Folk-arts Foundation. Né en 1946 à Kaohsiung, il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la littérature et la culture populaires taiwanaises, et notamment sur les traditions culinaires. Sa conférence portera sur la vie et l’œuvre du poète de terroir Wu Sheng [吳晟] (né en 1944). A Paris, elle sera suivie de la projection du film documentaire Beyond Beauty: Taiwan from Above (2013) de Chi Bo-lin [齊柏林, 1964-2017].

Les plus lus

Les plus récents