Afin d’avancer vers l’égalité entre les sexes, le gouvernement est déterminé à alléger la charge financière supportée par les parents pour la garde de leurs enfants, a déclaré le 26 avril le premier ministre, Su Tseng-chang [蘇貞昌]. Il présidait ce jour-là à Taipei une réunion du comité pour l’égalité entre les sexes du Yuan exécutif.
Les mesures destinées à favoriser un cadre libre de toute discrimination et de tout préjugé portent leurs fruits, a-t-il assuré. Ainsi, Taiwan se classe à la première place en Asie et à la sixième dans le monde en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, indique le rapport 2021 sur les inégalités de genre publié le 5 janvier par le gouvernement. Ce rapport s’appuie sur l’indice sur les inégalités de genre (IIG) du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Depuis le début de la présidence de Tsai Ing-wen [蔡英文] en mai 2016, a rappelé le premier ministre, celle-ci a fait de la hausse de la natalité une priorité nationale. A cet effet, les allocations versées aux ménages avec des enfants âgés de moins de cinq ans seront portées à 3 500 dollars taïwanais (TWD) par mois dès cette année et à 5 000 TWD par mois en 2022, a-t-il souligné. Le budget consacré à ces allocations passera ainsi à 85 milliards de TWD par an en 2023 contre 15 milliards de TWD par an en 2016.
D’autres initiatives sont en préparation, a ajouté Su Tseng-chang en citant un soutien financier accru aux femmes pour le suivi de la grossesse et les traitements contre l’infertilité. Le recours au congé parental non rémunéré devrait également être facilité, tout comme l’adoption d’horaires de travail plus flexibles. Le gouvernement, a-t-il assuré, compte continuer à déployer des programmes permettant aux citoyens de mieux équilibrer vie de travail et leur vie personnelle, et ainsi d’avoir des enfants et de les élever dans de bonnes conditions.
Le premier ministre a aussi salué l’adoption par le Yuan exécutif d’un projet de loi sur la lutte contre le harcèlement agressif, un texte qui vient d’être déposé au parlement, ainsi que l’organisation le mois dernier par le ministère des Affaires étrangères d’un webinaire sur l’autonomisation économique des femmes, en parallèle à la 65e session de la Commission de la condition de la femme des Nations unies.