Taiwan a officiellement demandé le 22 septembre à rejoindre l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) déjà signé par onze pays d’Asie-Pacifique, a confirmé le premier ministre, Su Tseng-chang [蘇貞昌] lors de la réunion hebdomadaire du Cabinet. Une candidature saluée le 23 septembre depuis New York par le ministre japonais des Affaires étrangères Motegi Toshimitsu.
« La tentative de Taiwan de rejoindre le CPTPP reflète notre engagement à promouvoir le libre-échange en Asie-Pacifique, a déclaré le même jour la présidente de la République, Tsai Ing-wen [蔡英文], via un tweet. Je suis persuadée que notre adhésion à cet accord renforcerait le développement économique commun et bénéficierait aux peuples de la région et du monde. »
Le gouvernement taïwanais, a indiqué Su Tseng-chang, prépare depuis des années cette candidature qui représente un pas en avant majeur depuis l’adhésion de Taiwan à l’Organisation mondiale du commerce, en 2002. Des consultations et discussions informelles, a-t-il confié, ont ainsi été menées avec les Etats membres du CPTPP, alors que les lois, systèmes et méthodes en vigueur à Taiwan ont été passés en revue de manière à faciliter l’adhésion du pays à cet ensemble.
Plus de 24% des échanges commerciaux internationaux de Taiwan s’effectuent avec les onze économies membres du CPTPP, a insisté le premier ministre en soulignant le rôle irremplaçable joué par l’économie taïwanaise dans la chaîne de valeur globale des hautes technologies.
Le ministère des Affaires étrangères a pour sa part exprimé sa gratitude au ministre japonais des Affaires étrangères Motegi Toshimitsu, lequel a déclaré depuis New York que le Japon accueillait favorablement la demande de Taiwan de rejoindre le CPTPP. Adopté en 2018, le CPTPP lie le Japon, l’Australie, Brunei, le Canada, le Chili, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam.
Après la réaction négative de Pékin, le ministère des Affaires étrangères a par ailleurs rappelé que la république populaire de Chine n’avait j’avais gouverné Taiwan, ne serait-ce qu’un seul jour. Il a aussi réaffirmé que seul le gouvernement démocratiquement élu par les 23,5 millions d'habitants de Taiwan est à même de les représenter dans les organisations internationales et régionales.