Taiwan est en train d’approfondir ses relations économiques et de sécurité avec d’autres forces œuvrant pour le bien telles que l’Australie, tout en contribuant davantage à la communauté internationale, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Joseph Wu [吳釗燮]. Il était interviewé par Peter Jennings, directeur exécutif de l’Institut australien de politique stratégique (ASPI) pour son podcast The Bigger Picture.
Taiwan, a dit Joseph Wu, est confronté à une pression croissante de la Chine. Cela s’est traduit l’an dernier par environ 1 000 sorties d’avions de guerre chinois et par la poursuite par Pékin des efforts visant à bloquer la participation internationale de Taiwan, a-t-il détaillé.
Un autre exemple, a-t-il rappelé, est la coercition économique exercée par la Chine contre la Lituanie, membre de l’Union européenne, après sa décision de renforcer ses liens avec Taiwan et d’accueillir à Vilnius un bureau de représentation taïwanais.
Malgré le harcèlement de Pékin, a estimé Joseph Wu, Taiwan jouit d’un important soutien de partenaires animés du même esprit tels que l’Australie, le Japon, les Etats-Unis et les pays européens. Les démocraties du monde entier attachent une grande importance à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taiwan, a-t-il relevé.
Le soutien apporté par l’Australie à la participation internationale de Taiwan et à sa demande d’accession à l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) déjà signé par onze pays d’Asie-Pacifique est sincèrement apprécié, a-t-il déclaré. Le gouvernement, a-t-il ajouté, continuera à approfondir son amitié et à développer les échanges et la coopération avec l’Australie, pays de l’Indo-Pacifique, dans tous les domaines.
Le ministre a aussi saisi cette occasion pour exprimer son soutien à l’Accord d’accès réciproque signé entre l’Australie et le Japon et portant sur l’accès à leurs troupes de leur territoire respectif et sur le renforcement de l’interopérabilité entre leurs forces armées, ainsi qu’au pacte de sécurité trilatéral conclu par l’Australie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Ces accords contribuent à une région indopacifique plus libre et plus ouverte, a-t-il estimé.