Ayant abandonné en mars sa stratégie de suppression du coronavirus, Taiwan fait face depuis plusieurs semaines à une vague épidémique d’ampleur : il y a eu en moyenne plus de 35 000 nouveaux cas quotidiens au cours des sept derniers jours, la plupart des patients ne développant toutefois que des symptômes légers. Pour s’adapter à cette situation nouvelle, le Quartier général de lutte contre l’épidémie (CECC) a de nouveau modifié les règles pour le dépistage, le traçage et l’isolement des cas positifs et de leurs contacts.
Depuis le 8 mai, les personnes testées positives au coronavirus et dont les symptômes sont légers, doivent s’isoler à domicile pendant sept jours (contre dix jours précédemment). L’isolement prend fin automatiquement sans qu’un nouveau test soit requis. Il est suivi de sept jours d’auto-gestion sanitaire au cours desquels les personnes peuvent reprendre une activité professionnelle ou scolaire normale, à la condition de porter un masque en toute circonstance, de ne pas manger au restaurant et d’éviter les lieux bondés.
Les personnes positives dont les symptômes sont plus graves sont traitées à l’hôpital. Celles dont l’âge ou les conditions d’hébergement ne permettent pas le maintien à domicile sont placées en centre de quarantaine médicalisé ou à l’hôpital.
Pour les voyageurs arrivant à Taiwan, la quarantaine est également passée le 9 mai à sept jours, suivis de sept jours d’auto-gestion sanitaire.
Par ailleurs, les personnes partageant le même logement qu’une personne positive sont désormais les seules à être considérées comme « contacts proches ». Elles doivent s’isoler trois jours à domicile, le lendemain du dernier contact avec le cas positif étant considéré comme le premier jour d’isolement. Sur notification des services sanitaires locaux, elles doivent effectuer un test rapide.
A partir du quatrième jour et jusqu’au septième jour, elles peuvent reprendre une activité professionnelle sous réserve d’un test rapide négatif réalisé chaque matin avant de quitter leur domicile. Les étudiants ne peuvent par contre pas retourner en classe avant le huitième jour, après un test rapide négatif.
A partir du 12 mai, ces personnes inscrites dans cette « prévention épidémique auto-initiée » n’auront pas à effectuer de test PCR de confirmation en cas de test rapide positif. Dans leur cas, le diagnostic pourra être effectué à distance par un médecin grâce à l’application mobile Eucare.
Enfin, les collègues de personnes positives doivent surveiller leur état de santé mais ne sont plus systématiquement placés à l’isolement. Tous doivent se conformer au plan de prévention de leur entreprise. Des mesures plus contraignantes visent ceux identifiés comme à haut risque en raison de l’étroitesse de leurs contacts avec le cas positif, de l’apparition de symptômes ou de leur parcours vaccinal incomplet.