C’est sur le chapitre des relations avec la Chine que le discours du président Ma Ying-jeou hier a été particulièrement suivi, celui-ci réitérant la volonté de Taipei de favoriser le rapprochement à travers le détroit de Formose.
Le nouveau chef de l’Etat estime que c’est sur la base du « consensus de 1992 » qu’il faut renouer le dialogue constructif avec Pékin, afin d’entrer dans une nouvelle ère de paix et de prospérité entre les deux rives, dit-il.
Le cadre pour ces échanges, il le résume dans la proposition en trois points qu’il a déjà formulée à de nombreuses reprises : pas d’unification, pas d’indépendance et pas d’usage de la force.
Autre signe témoignant d’une volonté de changement, alors que l’administration précédente entendait tourner l’île vers le Pacifique, Ma Ying-jeou insiste pour souligner son ancrage dans l’Asie de l’Est.
Sur le plan diplomatique, si le nouveau président de la République veut ouvrir davantage l’île sur le monde, insistant notamment sur le renforcement de la coopération avec son partenaire privilégié, les Etats-Unis, il n’a pas pour autant évoqué les relations avec un autre de ses principaux partenaires et voisins, le Japon.
Concernant les priorités de son mandat, il en a énuméré quelques-unes : déréglementer, libérer et fructifier ; se positionner par rapport au monde ; moderniser, faire évoluer les technologies et réformer les entreprises ; et enfin, éduquer et former des citoyens modernes.