Taiwan Today

Le Tribunal de Taipei a rejeté hier soir une nouvelle demande de remise en liberté de l’ancien président de la République Chen Shui-bian. La détention provisoire de ce dernier, qui devait durer jusqu’au 26 mars, a d’ailleurs été prolongée de deux mois. Les juges ont motivé leur décision par les risques de destruction de preuves et de collusion avec les témoins cités dans les affaires de corruption, détournement de fonds, blanchiment d’argent, faux et usage de faux desquelles Chen Shui-bian est accusé. Le tribunal a ainsi confirmé une première décision rendue le 13 février dernier, et que la Haute Cour de Taiwan avait cassé vendredi. L’ancien chef de l’Etat devrait donc rester derrière les barreaux jusqu’à la fin de son procès, lequel devrait débuter le 17 mars prochain. L’audience se tiendra bien devant le Tribunal de Taipei. En effet, la demande de dépaysement du procès formulée par les avocats de Chen Shui-bian a été rejetée hier par la Haute Cour, qui a jugé qu’il n’y a pas de raison de croire que les juges à Taipei ne peuvent pas mener les débats de manière impartiale. Selon le calendrier des débats annoncé hier par Tsai Shou-shun, le président du collège de juges en charge de l’affaire, c’est Chen Chen-hui, la comptable de la Présidence durant les deux mandats de Chen Shui-bian, qui devrait comparaître la première. Avant le début du procès, les audiences préliminaires se poursuivent cette semaine. On a ainsi appris hier la mise en examen de Huang Fang-yen, l’ancien médecin de la famille Chen. Les procureurs le suspectent d’avoir aidé Wu Shu-jen, l’épouse de l’ancien président, à blanchir des fonds acquis illégalement.