Politique
Après Penghu, Kinmen pourrait aussi voter l’installation de casinos
28/08/2009
A l’image de Penghu, qui organise le 26 septembre un référendum local sur le même sujet, le district de Kinmen pourrait prochainement demander à ses habitants de se prononcer sur l’implantation dans l’archipel d’établissements de jeu. Une pétition en ce sens, signée par 460 citoyens, a en effet été remise aux autorités districtales par Chen Tsang-chiang, le responsable d’une association locale de promotion du tourisme.
« Selon la Loi sur le référendum, la pétition en vue de l’organisation d’une telle consultation doit obtenir le soutien formel d’au moins 0,5% des électeurs inscrits sur les listes électorales lors des dernières élections districtales, c’est-à-dire au moins 354 signatures », a déclaré Chen Tsang-chiang. Cette requête sera examinée par la Commission électorale du district de Kinmen, a-t-on indiqué au siège du district.
La loi interdit les jeux d’argent à Taiwan mais le Parlement a voté, le 12 janvier, un amendement autorisant l’implantation de casinos sur les îles au large, comme Penghu, Matsu ou Kinmen, à condition que leurs habitants se prononcent en faveur de ce projet par voie référendaire.
Chen Tsang-chiang est également le président de la branche locale du Parti démocrate-progressiste (DPP), un parti dont l’opposition à la construction de casinos sur les îles au large de Taiwan est bien connue. « Ma démarche repose sur la conviction que cette question doit être tranchée par la majorité des habitants plutôt qu’en fonction de l’idéologie ou de la position personnelle d’une poignée de politiciens », a-t-il déclaré, en soulignant qu’il agissait à titre personnel.
« Avec le réchauffement des relations entre les deux rives du détroit de Taiwan, il me semble que Kinmen est plus propice que Penghu pour l’activité des établissements touristiques dédiés aux jeux d’argent », a déclaré Chen Tsang-chiang. Selon lui, Lawrence Ho, le fils de Stanley Ho, le roi des casinos de Macao, a visité Kinmen le 7 août dernier et exprimé le souhait d’investir dans l’archipel.
Classé zone de combat jusqu’en 1992, l’archipel, formé de 12 îles, abritait jusqu’il y a quelques années 100 000 soldats. Aujourd’hui, la présence militaire s’est réduite à 10 000 personnes et les autorités locales misent sur le tourisme comme moteur du développement.