Politique
Le Kuomintang envisage la décriminalisation de l’utilisation à des fins personnelles des fonds spéciaux
15/09/2009
Après la condamnation de l’ancien chef de l’Etat, Chen Shui-bian, dans l’affaire des fonds spéciaux de la présidence de la République, le groupe parlementaire du Kuomintang (KMT) envisage de décriminaliser l’utilisation à des fins personnelles des allocations versées aux élus locaux et hauts fonctionnaires.
« La possibilité pour le Parlement de voter un amendement à la loi encadrant l’utilisation des fonds spéciaux pour les élus et les hauts fonctionnaires est aujourd’hui plus importante, après la condamnation de Chen Shui-bian pour l’utilisation frauduleuse de ces fonds à la présidence de la République », a déclaré un député du KMT qui a préféré conserver l’anonymat.
Le Kuomintang avait déjà envisagé le vote d’un tel amendement en février 2007, lorsque Ma Ying-jeou, alors candidat du parti à la présidence de la République, avait été mis en examen pour utilisation frauduleuse des fonds spéciaux qui lui avaient été accordés dans le cadre de ses fonctions de maire de Taipei, entre 1996 et 2008. Il avait obtenu un non-lieu en avril 2008.
Pour Lu Hsueh-chang, un autre député du KMT, le moment est venu de voter la décriminalisation de ces fonds, d’autant plus que le Tribunal dans son réquisitoire a clairement fait une différence entre les fonds spéciaux et les fonds secrets pour les affaires d'Etat. Aujourd’hui, 200 hauts fonctionnaires et responsables gouvernementaux sont sous le coup d’une mise en examen pour utilisation frauduleuse des fonds spéciaux durant l’exercice de leur fonction. Lu Hsueh-chang a indiqué qu’il serait nécessaire d’en discuter avec le Parti démocrate-progressiste (DPP) avant de faire voter l’amendement.
En réponse à la déclaration de Lu Hsueh-chang, Chao Tien-lin, le porte-parole du DPP, a déclaré que si l’utilisation des fonds spéciaux des hauts fonctionnaires devait être décriminalisée, il faudrait qu’il en soit de même pour les fonds secrets de la présidence de la République.