Politique
« Consensus de 1992 » : Chang Yung-fa met son poids dans la balance
04/01/2012
C’est un soutien de taille que vient d’obtenir le candidat du Kuomintang à la présidentielle du 14 janvier prochain, le président sortant Ma Ying-jeou [馬英九], avec une intervention publique plutôt rare du fondateur et président du groupe Evergreen, Chang Yung-fa [張榮發], qui a tenu à défendre le « consensus de 1992 ».
Le « consensus de 1992 » se réfère à la reconnaissance par les deux rives du principe d’une Chine unique, chacune ayant une interprétation différente de ce que recouvre cette Chine unique.
La formule est devenue le pilier du dialogue Taiwan-Chine et a permis notamment la signature de l’Accord-cadre de coopération économique (ECFA) en 2010, mais Tsai Ing-wen [蔡英文], la présidente du Parti démocrate-progressiste et principale rivale de Ma Ying-jeou pour la présidentielle, nie l’existence du « consensus de 1992 » et prône l’obtention par voie référendaire d’un « consensus de Taiwan » comme base des relations avec la Chine.
Chang Yung-fa, 84 ans, qui est à la tête d’un empire dans le domaine des transports aériens et maritimes, a convoqué la presse hier pour prendre le contrepied des positions de Tsai Ing-wen. « Ma seule préoccupation est l’avenir du développement économique de Taiwan, a-t-il assuré. Mais je ne peux pas être d’accord avec ceux qui disent que le consensus de 1992 n’existe pas. »
Si la situation économique de Taiwan est plutôt enviable, c’est largement grâce à ses relations saines avec la Chine, a-t-il poursuivi, en notant que l’ECFA avait par exemple ouvert la voie à un flot de touristes chinois qui dépensent ici beaucoup d’argent.
A une époque où l’économie mondiale est fragilisée, il faut préserver la stabilité de Taiwan et développer les relations avec la Chine, et dans ce contexte, le « consensus de 1992 » est d’une importance capitale, a-t-il encore dit en substance.