Politique
Nouvel incident dans la zone des Diaoyutai
05/07/2012
« Les navires taiwanais ont le droit d’entrer dans les eaux environnant les îles Diaoyutai en mer de Chine orientale », a déclaré le ministère des Affaires étrangères, hier, après un nouvel incident impliquant, mercredi matin, cinq bâtiments des gardes-côtes taiwanais et trois japonais, ainsi qu’un chalutier taiwanais.
Mardi soir, un chalutier taiwanais avec à son bord six membres d’équipage et plusieurs militants de la souveraineté de la République de Chine sur les îles Diaoyutai, a quitté un port du nord de l’île escorté par cinq vedettes des gardes-côtes taiwanais. Une des vedettes arborait une banderole affirmant : « Ceci est un territoire de la République de Chine ».
Selon la direction des Gardes-Côtes à Taipei, alors qu’ils se trouvaient à 1,6 mille des îlots, mercredi vers 8h30, les cinq vedettes et le chalutier ont été interceptés par trois patrouilleurs des gardes-côtes japonais, qui ont tenté d’aborder le chalutier. Une légère collision s’en est suivie, provoquant un incident qui a duré environ une demi-heure. Les bâtiments taiwanais et le chalutier ont quitté la zone avant midi.
« Les navires taiwanais ont le droit d’évoluer dans cette zone parce que les îles Diaoyutai sont une partie intégrante de la souveraineté de la République de Chine », a encore insisté le ministère des Affaires étrangères, qui a également appelé le Japon à réagir de manière « rationnelle et pacifique ». La protestation officielle adressée par la Japan Interchange Association, la représentation nippone dans l’île en l’absence de relations diplomatiques, n’a, par ailleurs, pas été acceptée par Taipei.
Les cinq îles et trois rochers, dont le nom japonais est Senkaku, sont au centre d’une dispute de souveraineté opposant Pékin, Tokyo et Taipei.