International
Le ministre de la Justice répond aux accusations de l’Internationale libérale
28/10/2013
La cellule d’enquête spéciale (SID) du bureau du Procureur général n’a pas abusé de son pouvoir en procédant aux écoutes téléphoniques du président du Parlement, de députés de l’opposition et du standard du Parlement, contrairement à ce qu’affirme la résolution adoptée par l’Internationale libérale, samedi 19 octobre, à Antigua au Guatemala, appelant le gouvernement de Taiwan à respecter le principe de la séparation des pouvoirs. Celle-ci n’a pas de fondement, affirmait, samedi, un communiqué de presse en quatre points publié par le ministère de la Justice.
Selon le premier point du communiqué, le président de la République et les services de l’Etat n’ont jamais cherché à interférer dans le fonctionnement de la justice et la SID n’a jamais mené d’écoutes téléphoniques illégales. Dans un second point, le communiqué affirme que la SID n’a pas vocation à « écouter » les conversations téléphoniques des parlementaires, hors procédure judiciaire. Dans un troisième point, le communiqué souligne la légalité de la procédure des écoutes téléphoniques menées par la SID puisque ce dernier disposait d’un acte d’enquête délivré par un juge dans la mesure où le parlementaire du Parti démocrate-progressiste, dans l’opposition, était bel et bien impliqué dans une affaire de corruption dont le juge avait été saisi, il y a trois ans. Dans le cadre de cette enquête, il a effectivement pu être établi que le président du Parlement, Wang Jin-pyng [王金平], a bien tenté d’interférer dans le cours de la Justice, déclare le communiqué, qui rappelle finalement les règles strictes qui entourent la pratique des écoutes téléphoniques par les services de police.
« Le gouvernement appelle les observateurs étrangers et les organisations internationales qui se préoccupent du développement de la démocratie en République de Chine à comprendre et à respecter notre démocratie et l’état de droit, et exprime l’espoir de voir les Taiwanais préserver cet idéal démocratique pour lequel tant d’efforts ont été faits », conclut le communiqué.
Le Parti démocrate-progressiste (DPP), membre de l’Internationale libérale, une fédération mondiale des partis politiques libéraux et sociaux-libéraux du monde entier et fondée en 1947 à Londres, avait accusé le gouvernement de passer outre le principe de séparation de pouvoirs en tentant de retirer son mandat au président du Parlement, Wang Jin-pyng, par l’intermédiaire d’accusations basées sur les écoutes téléphoniques menées par la SID.