Politique
L’appel à la grève des éudiants préoccupe les autorités
25/03/2014
L’appel à la grève des étudiants qui s’opposent à la ratification de l’Accord sur le commerce des services préoccupe les autorités, d’autant que 42 associations et organisations d’étudiants des universités taiwanaises se sont mobilisées pour signer une pétition en ce sens.
Le ministère de l’Economie a publié hier un communiqué pour prévenir du coût économique qu’aurait une grève, qu’il estime à 120 milliards de dollars taiwanais par jour. En 2012, note le communiqué pour fonder son calcul, 254 jours ont été travaillés, ce qui a permis de produire une valeur totale de 16,8 billions de dollars taiwanais dans le secteur manufacturier, et de 13,9 billions dans le secteur des services. En outre, explique le communiqué, une grève générale aurait pour conséquence fâcheuse de faire fuir les entreprises étrangères, notamment dans les secteurs du tourisme, des transports, de la restauration, du commerce de détail et de l’hôtellerie.
Les représentants de l’industrie eux aussi ont manifesté leur inquiétude face aux appels lancés par les étudiants. L’Association nationale des petites et moyennes entreprises et la Chambre de commerce de Taipei ont condamné l’occupation par ces derniers du Parlement et du siège du gouvernement, estimant qu’un désaccord avec le gouvernement doit être géré de manière raisonnable. La Fédération nationale chinoise des industries prévoit d’ailleurs de réunir une dizaine d’organisations patronales pour discuter de la crise actuelle. Un communiqué sera publié à l’issue de ces réunions, a-t-elle annoncé.
La commission de Supervision financière (FSC) a lancé un appel assurant que l’ouverture du secteur des services aux capitaux chinois bénéficierait à 3 millions d’investisseurs et à 750 000 employés.
De son côté, le ministre de l’Education, Chiang Wei-ling [蔣偉寧], a appelé les professeurs d’université à ne pas encourager les étudiants à sécher les cours. « Les étudiants devraient cesser d'inciter les autres à manifester afin de ne pas se mettre dans des situations violant le règlement des universités ». Cinq organismes réunissant les universités nationales, publiques et privées, ainsi que les départements d’études scientifiques, ont lancé un appel aux étudiants pour qu’ils cessent de violer la loi et de se nuire à eux-mêmes.
En revanche, les départements de sociologie des universités nationales Sun Yat-sen, Tsinghua, et Taipei, ont annoncé suspendre les cours en soutien aux étudiants.