Annoncée lundi dernier par le président de la République, Ma Ying-jeou, qui reprenait ainsi une de ses promesses électorales, l’ouverture des universités insulaires aux étudiants chinois peut être mise en place pour septembre 2009, ont affirmé plusieurs hauts responsables hier.
La ministre des Affaires continentales, Lai Shin-yuan, estime tout à fait possible d’amender à temps la Loi régissant les relations entre les populations de la région de Taiwan et de la région du continent, en particulier l’article 22, afin d’autoriser le ministère de l’Education à réviser la réglementation en vigueur pour permettre aux universités d’accueillir ces étudiants dès le 1er cycle.
Cheng Jei-cheng, le ministre de l’Education, a pour sa part confirmé qu’il faudrait amender la Loi sur les universités, mais jugé lui aussi que l’on avait amplement le temps de le faire avant la rentrée prochaine.
La suite logique semble être, à plus ou moins long terme, la reconnaissance des diplômes chinois, ce que s’était toujours refusé à faire le gouvernement précédent.
L’initiative a deux objectifs majeurs : améliorer la communication avec l’autre rive du Détroit et aider les universités insulaires à remplir leurs amphithéâtres.
Le risque, s’inquiètent cependant certains dans le monde universitaire, est que la présence ici de jeunes diplômés chinois entraîne une forte concurrence pour les Taiwanais débarquant sur le marché du travail.