Après la bousculade dont a été victime le vice-président de l’Association pour les échanges à travers le détroit de Taiwan (ARATS), lors de sa visite dans le sud de l’île la semaine dernière, la visite de Chen Yunlin, président de l’ARATS, le 3 novembre, sera placée sous haute sécurité.
Il s’agit en effet d’une visite historique puisque c’est la première fois qu’un responsable chinois de ce rang se rend à Taiwan. Ce dernier devrait rester dans l’île 5 jours et y signer 4 accords relatifs à la mise en place de liaisons maritimes et commerciales directes. Les autorités ont néanmoins annoncé que la durée de la visite pourrait être écourtée en cas de troubles.
On s’attend en effet à ce que le Parti démocrate-progressiste mobilise ses partisans pour manifester son opposition à la normalisation en cours des relations entre les deux rives. D’autres organisations politiques, notamment en faveur de l’indépendance du Tibet ou proches du mouvement Falungong, pourraient tenter de déstabiliser le processus des négociations, s’inquiète-t-on à l’office de la Sécurité nationale (NSB).
Tsai Chao-min, le directeur général du NSB, dont les services sont en charge de la protection de Chen Yunlin et de la sécurité de sa visite, a déclaré hier que toutes les mesures seront prises pour assurer le bon déroulement de la visite. Chiang Pin-kung, le président de la Fondation pour les relations entre les deux rives (SEF), l’homologue de Chen Yunlin, sera responsable des négociations prévues à l’agenda.