Grâce aux accords signés hier entre les deux rives, les entreprises insulaires devraient pouvoir réaliser un certain nombre d’économies, notamment sur le plan de la réduction du coût des transports. C’est par exemple le cas pour le géant taiwanais de la pétrochimie, qui devrait réaliser 2,5 milliards de dollars taiwanais d'économie sur les opérations de transbordements. A Hongkong, au contraire, on s’inquiète des pertes pour l’industrie du tourisme que vont engendrer la mise en place des liaisons aériennes totalement directes.
Le secteur du tourisme de l’ancienne colonie britannique s’inquiète en effet du manque à gagner que va représenter ce changement. Selon un responsable du secteur, cité hier par le quotidien Mingpao, c’est un million de Taiwanais qui devraient cesser de transiter chaque année par l’ancienne colonie, soit deux tiers du nombre total d’insulaires passant par Hongkong. Les autorités de la région administrative spéciale s’inquiètent également du fait que les touristes chinois pourront dorénavant préférer Taiwan à Hongkong, d’autant plus que des villes comme Tianjin et Shenzhen sont désormais directement reliées à Taiwan. Afin de limiter l’impact négatif des liaisons aériennes directes, Hongkong étudie la possibilité de proposer aux touristes chinois des itinéraires de voyages associant Hongkong à la destination insulaire.
Après les accords signés hier par Chen Yunlin et Chiang Pin-kung, 108 vols par semaine desserviront les deux rives. Shanghai sera à 1h20 de vol de Taipei et Pékin à 2h45.