Taiwan Today

Les efforts de promotion des exportations agricoles vers la Chine devraient commencer à payer à partir du second semestre 2009, a estimé hier Chen Wu-hsiung, le ministre de l’Agriculture, lors d’un entretien avec l’Agence centrale de presse (CNA). « Nous comptons capitaliser sur la remarquable qualité des productions taiwanaises en nous adressant à une clientèle dotée de hauts revenus », a-t-il précisé. Depuis le 15 décembre dernier, la baisse des coûts de transport entraînée par l’ouverture des liaisons maritimes et aériennes directes entre les deux rives permet aux producteurs taiwanais de rivaliser à armes égales avec leurs compétiteurs japonais, sud-coréens ou même chinois, tels que ceux de Hainan, assure Chen Wu-hsiung. Dans un premier temps, le ministère va chercher à faire enregistrer en Chine deux certificats, celui relatif aux bonnes pratiques agricoles (GAP) et celui sur les normes agricoles certifiées (CAS). Cette procédure pourrait aboutir d’ici 6 à 9 mois. Une campagne publicitaire sera ensuite lancée sur le continent pour renforcer l’image des produits agricoles taiwanais et les positionner sur un segment haut de gamme. Chen Wu-hsiung espère que Pékin et Taipei pourront, au cours de leurs prochains pourparlers, reconnaître mutuellement leurs signes officiels de la qualité pour les produits agricoles. « Cela permettra aux fruits et légumes frais certifiés par les autorités taiwanaises de passer sans encombre les douanes chinoises », a-t-il affirmé. Réagissant à cet entretien, Su Huan-chih, le chef du district de Tainan, l’une des régions les plus agricoles de l’île, a émis des réserves quant aux perspectives de croissance des exportations vers la Chine, dans ce secteur. « Même si des produits taiwanais haut de gamme ont du succès dans certains grands magasins prestigieux en Chine, cela ne veut pas dire que la clientèle est assez nombreuse », a-t-il déclaré. A ses yeux, le Japon et la Corée du Sud restent de meilleurs débouchés pour les productions insulaires.