27/12/2024

Taiwan Today

Deux rives

99 secteurs ouverts aux investisseurs chinois dès le mois de juin

13/05/2009
A compter du 1er juin prochain, les investisseurs chinois seront autorisés à acquérir directement jusqu’à 30% des parts de sociétés taiwanaises appartenant à 99 secteurs de l’industrie, des services et des travaux publics, a annoncé hier Yiin Chii-ming, le ministre des Affaires économiques. La prise de contrôle d’entreprises insulaires par des capitaux chinois restera toutefois prohibée. Conçue comme une première phase de libéralisation, cette mesure concernera d’une part 65 secteurs industriels qui seront ouverts aux investissements en provenance de l’autre rive du Détroit. Parmi ceux-ci, priorité a été donnée à la construction et l’équipement automobiles, ainsi qu’aux plantes médicinales. Figurent aussi sur cette liste le textile, la plasturgie, les composants électroniques, les téléviseurs, les machines à laver, les réfrigérateurs, les lecteurs DVD et les téléphones. Les écrans plats et les barrettes de silicium utilisées pour la production de semi-conducteurs en sont pour l’instant exclus. D’autre part, du côté des services, ce sont 23 domaines qui sont concernés, notamment l’hôtellerie, la restauration, la grande distribution, ainsi que les commerces franchisés et de détail. Les services logistiques seront aussi inclus, de manière à faciliter les échanges entre les deux rives. Enfin, les ports, aéroports et infrastructures touristiques pourront, comme 8 autres secteurs des travaux publics, recevoir l’apport d’investissements chinois, dans les limites autorisées. « Le ministère avance prudemment dans la mise en œuvre de ces mesures, et les étendra à un nombre croissant de secteurs une fois qu’elles commenceront à porter leurs fruits », a déclaré Yiin Chii-ming. Par ailleurs, une réunion interministérielle a décidé hier d’assimiler à des sociétés chinoises les sociétés étrangères détenues à plus de 30% par des capitaux chinois ou dans lesquelles les investisseurs du continent ont « une influence substantielle », comme par exemple le pouvoir de nommer le PDG. L’objet de cette mesure est d’éviter la prise de contrôle indirecte d’entreprises insulaires. Réagissant à ces différentes annonces, Tony Phoo, économiste en chef à la banque Standard Chartered, a salué une déréglementation qui, « bien que lente et limitée, sera favorable à Taiwan à long terme. » Liang Chi-yuan, chercheur à l’Institut d’Economie de l’Academia Sinica, a exprimé lundi un jugement opposé, disant craindre qu’un afflux de capitaux chinois soit utilisé pour déstabiliser les marchés boursiers insulaires.

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