Dans une brève allocution, le chef de l’Etat s’est félicité du débat qu’il a eu avec la chef de l’opposition, Tsai Ing-wen, dimanche dernier, et qui a permis, selon lui, d’accroître la compréhension de l’ECFA chez un grand nombre de Taiwanais, sans pour autant dévoiler d’informations de nature à gêner les négociations en cours.
« Au cours des 10 dernières années, d’énormes changements ont eu lieu en Asie. En 2000, il n’y avait que 3 accords de libre-échange, mais l’année dernière, ce chiffre est passé à 58. Taiwan ne doit pas s’isoler de cette tendance. J’ai toujours dit que je pouvais gérer l’isolement politique, mais l’isolement économique est fatal. Nous devons faire quelque chose à ce propos », a déclaré le chef de l’Etat qui s’exprimait en anglais.
Ma Ying-jeou a également souligné qu’aucune référence politique ne serait contenue dans le texte de l’ECFA et qu’il s’agissait d’un accord strictement économique. Evoquant la signature d’accords de libre-échange avec des Etats tiers, le président a dit qu’un grand nombre de « considérations politiques » rendaient ces dossiers difficiles à négocier, mais a fait preuve d’optimisme à ce propos : « la logique est simple, si nous sommes capables de signer l’ECFA avec le continent chinois, de manière évidente, la pression sur les Etats tiers déclinera. Taiwan est la 18e puissance commerciale dans le monde. C’est aussi dans leur intérêt de commercer avec nous. »