Politique
Le DPP veut changer sa politique continentale
01/12/2010
Le Parti démocrate-progressiste (DPP), dans l’opposition, a déclaré vouloir remodeler ses positions sur la politique continentale et prévoit la création d’un centre de recherche dont l’objectif sera de renforcer l’engagement du parti avec la Chine, a déclaré hier Tsai Ing-wen, la présidente du DPP.
Le DPP accueillera favorablement toute forme de dialogue avec la Chine tant qu’aucune pré-condition ne sera exigée, a déclaré la présidente du DPP hier, alors qu’elle s’adressait aux correspondants de presse étrangers à Taipei. Sa déclaration intervient alors que le DPP vient d’enregistrer un échec tout relatif lors des élections municipales de samedi dernier, le nombre de voix qu’il a récolté ayant progressé par rapport aux scrutins précédents malgré une défaite à Taichung, Xinbei et Taipei. En termes de sièges au sein des conseils municipaux des 5 municipalités spéciales, le Kuomintang et le DPP sont aujourd’hui à égalité, en détenant chacun 130 au total.
Le DPP envisage de remettre à plat toutes ses positions relatives aux relations entre les deux rives et de s’engager, au cours des 10 prochains mois, dans une refonte totale de sa plate-forme politique qui portera le nom de « plate-forme de la décennie ». Beaucoup à Taiwan attendent avec impatience les premiers résultats de ces travaux, Tsai Ing-wen ayant promis la réforme du DPP et une position plus modérée et destinée à attirer les électeurs flottants du centre.
Tsai Ing-wen a par ailleurs annoncé une dotation de 20 millions de dollars taiwanais pour ce nouveau centre de recherche. « Nous voulons renforcer notre capacité d’analyse afin de pouvoir mieux gérer les relations entre les deux rives, a-t-elle déclaré, soulignant la nécessité de trouver « un cadre pacifique et stable d’interaction avec la Chine et le reste du monde ». Hsiao Bi-khim, en charge des affaires internationales au parti, prendra la direction du centre de recherche. « Nous nous préparons à activement interagir avec la Chine », a déclaré cette dernière.
Dans le même temps, les débats sont ouverts au parti pour la sélection du candidat du parti à l’élection présidentielle de 2012. Plusieurs caciques se pressent déjà au portillon, dont Su Tseng-chang, le candidat malheureux à la mairie de Taipei.