Deux rives
Deux rives, un dictionnaire
10/02/2012
Des linguistes chinois et taiwanais ont collaboré à la réalisation d’un dictionnaire du chinois comportant 7 000 caractères et 35 000 expressions dont la rédaction a mis en évidence les différences plus ou moins subtiles qui existent entre le mandarin tel qu’il est parlé de part et d’autre du Détroit.
L’ouvrage, dévoilé mercredi à Pékin, est le résultat d’un programme de coopération dont l’idée a été lancée par Ma Ying-jeou, en 2008, peu de temps après son élection à la présidence de la République.
Xu Jialu [许嘉璐], vice-président du Comité central du Congrès national du peuple et directeur de la faculté de langue et de culture chinoises à l’Université normale de Pékin, qui état le principal conseiller sur ce projet pour la partie chinoise, a noté que les divergences n’avaient pas manqué lors de la rédaction de ce dictionnaire, entre experts des deux rives.
Pour avancer, a noté pour sa part l’éditeur en chef de l’ouvrage, Li Xingjian [李行健], les linguistes ont donc « mis de côté les sujets sur lesquels nous ne sommes pas parvenus à nous mettre d’accord ».
A Taiwan, les idéogrammes ont conservé leur forme originelle, alors que la Chine utilise des caractères simplifiés depuis les années 50.
Xu Jialu a ainsi cité l’exemple du mot « logiciel » qui, en Chine, se dit ruanjian [软件] alors qu’à Taiwan, on utilise l’expression ruanti [軟體].
Le dictionnaire a été présenté à l’occasion du lancement d’une banque de données sur Internet consacrée à la langue et la culture chinoises et qui partage le même contenu qu’une banque de données lancée à Taiwan le même jour.