Science
Des souris chinoises dans les laboratoires taiwanais
12/12/2012
Le Centre national d’animaux de laboratoires (NLAC) a récemment signé un accord de coopération avec le Centre de recherche sur les modèles animaux de l’Université de Nankin, en Chine, pour l’importation à Taiwan de souris de laboratoire génétiquement modifiées, un accord présenté comme important pour la recherche sur les maladies génétiques propres aux individus d’origine chinoise.
Etant donné les progrès réalisés ces dernières années en biomédecine, environ 70% des expérimentations animales sont désormais effectuées sur des souris, a commenté le Laboratoire national de recherche appliquée (NARL), un institut à but non lucratif rassemblant 11 laboratoires nationaux dont le NLAC.
La collaboration engagée avec le centre de recherche chinois permettra au NARL de réaliser son objectif qui était d’avoir à sa disposition des souris provenant de toutes les régions du monde. Taiwan a accès aux banques de germoplasme aux Etats-Unis, en Australie, au Japon et dans plusieurs pays européens – soit environ 20 000 types de souris de laboratoire génétiquement modifiées – mais jusqu’ici, pas aux ressources des laboratoires chinois. C’est donc ce « chaînon manquant » qui a été ajouté au dispositif, a expliqué le directeur du NLAC, Yu Chun-keung [余俊強].
L’Université de Nankin possède plus de 300 types de souris génétiquement modifiées, tandis que le NARL en a développé plus d’une centaine, selon le directeur du NARL, Chen Liang-gee [陳良基].
Celles-ci sont utilisées pour développer des traitements contre les maladies génétiques héréditaires comme l’asthme, certaines tumeurs, des maladies auto-immunes ou encore certaines maladies dégénératives comme la maladie de Parkinson, a indiqué le chercheur Chin Hsian-jean [秦咸靜], du NLAC.
L’emploi d’animaux de laboratoire génétiquement modifiés permet d’accélérer sensiblement les programmes de recherche, a-t-il ajouté, ce qui permet de se concentrer davantage sur les modifications génétiques, l’impact de l’environnement, la surveillance de l’évolution d’une maladie et le développement de traitements.