Politique
Ma Ying-jeou satisfait après la rencontre Chu-Xi
05/05/2015
« Positif », c’est la manière dont le président de la République, Ma Ying-jeou [馬英九], a accueilli la référence au « consensus de 1992 » formulée par Eric Chu [朱立倫], le président du Kuomintang, alors qu’il était à Pékin, la veille, reçu par Xi Jinping [習近平], le président chinois, en tant que secrétaire général du Parti communiste chinois.
Selon la présidence de la République, Ma Ying-jeou estime que l’Histoire a prouvé que les relations entre les deux rives peuvent prospérer si Taipei et Pékin se réfèrent au consensus de 1992, un accord tacite obtenu cette année-là entre les deux rives et selon lequel il n’existe qu’une seule Chine, Taipei et Pékin en retenant une interprétation propre.
« Notre interprétation d’une seule Chine se fonde sur la Constitution de la République de Chine, il n’existe qu’une seule Chine, la République de Chine, et il ne peut y avoir deux Chines, une Chine et un Taiwan ou encore une indépendance de Taiwan », a déclaré Charles Chen [陳以信], le porte-parole de la présidence de la République.
Selon Lai Shyh-bao [賴士葆], un membre de la délégation du Kuomintang ayant accompagné Eric Chu en Chine, les deux rives doivent aujourd’hui « chercher un terrain d’entente commun et respecter leurs différences », plutôt comme que, comme par le passé, « de chercher un terrain d’entente et de mettre de côté leurs différences ».
A l’issue de sa rencontre avec Xi Jinping, Eric Chu a publié un communiqué dans lequel il exprime l’espoir de voir Taiwan participer à la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB) lancée par Pékin, au Partenariat économique intégral régional (RCEP) et à l’initiative de la Ceinture économique de la route de la Soie. Il précise que Taiwan pourrait rejoindre ces initiatives sous l’appellation Taipei chinois, généralement utilisée pour désigner Taiwan dans les organisations internationales.
A ce sujet, le président chinois a exprimé la volonté de la Chine de partager les bénéfices économiques avec les Taiwanais mais sans s’écarter du principe d’une seule Chine.