Economie
Ractopamine : Taiwan consultera ses experts en cas de modification du Codex Alimentarius
10/05/2011
Si la Commission du Codex Alimentarius adopte, lors de sa 34e session, du 4 au 9 juillet à Genève, en Suisse, une dose journalière admissible (DJA) et une limite maximale de résidus (LMR) pour l’hydrochlorure de ractopamine, un médicament vétérinaire prohibé dans l’île, Taiwan consultera ses experts pour décider de l’attitude à adopter, a déclaré hier devant les députés Chen Wu-hsiung, le ministre de l’Agriculture.
L’hydrochlorure de ractopamine est utilisée, notamment en Amérique du Nord, comme additif alimentaire afin d’accélérer la prise de poids et de diminuer la production de graisse chez les porcs et les bovins. Pour l’heure, toute viande en contenant des traces est interdite à l’importation et à la vente à Taiwan, en raison des risques potentiels pour la santé des consommateurs. Ces derniers mois, cet embargo a été l’un des principaux obstacles à la relance des pourparlers commerciaux entre Taipei et Washington.
Au niveau international, la sécurité de cette substance est en cours d’évaluation. La Commission du Codex Alimentarius – une organisation internationale créée en 1963 par l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour élaborer des normes alimentaires internationales – cherche ainsi depuis plusieurs années à fixer des normes en la matière. Le Comité du Codex sur les résidus de médicaments vétérinaires a proposé une DJA de 1 microgramme par kilogramme de poids corporel et par jour. Une LMR de 10 parties par milliard a en outre été avancée. Toutefois, à la demande de la Chine, une nouvelle évaluation a été lancée fin 2009 par le Comité mixte FAO/OMS d'experts des additifs alimentaires, laquelle pourrait déboucher cet été sur une décision.
« En théorie, nous devrions suivre la norme internationale. Dans le cas contraire, nous devrons apporter des preuves scientifiques pour soutenir notre décision », a relevé Chen Wu-hsiung.
Taiwan, qui n’est pas membre des Nations unies et ne participe qu’en tant qu’observateur à certaines réunions de l’OMS, n’est pas représenté à la Commission du Codex Alimentarius, laquelle compte 185 membres.