Bien que restant à la même place que l’année dernière dans le classement mondial de la compétitivité préparé par le
Forum économique mondial (WEF), une organisation basée à Genève, en Suisse, Taiwan voit sa note générale progresser légèrement et atteindre son meilleur niveau en cinq ans.
C’est un score de 5,26 points qu’affiche Taiwan cette année, contre 5,21 dans le rapport publié en septembre 2010, s’est félicité le ministère de la Planification et du Développement économiques (CEPD) hier en rapportant cette information. Le nombre des pays apparaissant dans le classement du WEF a augmenté (il est cette année de 142), relève le CEPD, mais Taiwan conserve ses atouts malgré une économie mondiale en berne.
Les performances de Taiwan, notent les auteurs du rapport, sont constantes sur l’ensemble des catégories, bien qu’il ne figure parmi les 10 premiers pays que pour deux d’entre elles.
Pas de changement notable non plus en ce qui concerne la place de Taiwan dans le champ plus restreint des économies asiatiques : l’île reste 4
e derrière Singapour, le Japon et Hongkong. La Chine est 26
e.
Un motif de satisfaction supplémentaire est le fait que Taiwan a encore creusé son avance sur la Corée du Sud, celle-ci ayant reculé de deux places et figurant cette année à la 24
e place. En 2008, c’est la Corée du Sud qui était à la 13
e place, Taiwan étant alors 17
e.
Dans le détail, c’est pour sa capacité d’innovation que Taiwan obtient son meilleur classement (9
e), le WEF soulignant les compétentes « indéniables » de Taiwan dans ce domaine et estimant qu’il est aujourd’hui complètement reconverti en économie de l’innovation.
En outre, notent encore les auteurs du rapport, la qualité et la présence des pôles de compétitivité industriels dans le secteur des hautes technologies, associées à des capacités de R&D de première classe, place Taiwan au sommet dans cette catégorie.
Taiwan est par ailleurs 1
er pour le nombre de brevets déposés aux Etats-Unis par habitant (devant les Etats-Unis eux-mêmes) et 10
e pour l’enseignement et la formation professionnelle. Ses notes sont bonnes également dans les catégories dépenses de R&D, commandes publiques de produits technologiques, collaboration entre universités et entreprises dans le domaine de la R&D et disponibilité des ressources humaines dans les domaines scientifiques et les sciences de l’ingénierie.
Les classements sont effectués sur la base de statistiques publiques, pondérées par le résultat d’une enquête d’opinion réalisée auprès de décideurs et chefs d’entreprises à travers le monde.