Taiwan Today

Everlight Electronics, le leader mondial de diodes électroluminescentes, a pris la décision de mettre en congé sans solde une partie de son personnel durant deux ou trois jours en novembre et cinq jours en décembre pour faire face à un ralentissement de l’activité. Cette décision provoque une forte polémique au sein du Parlement parce que la décision intervient quelques jours après une donation de 100 millions de dollars taiwanais effectuée par l’entreprise à l’Université nationale des technologies de Taipei pour la construction d’un nouvel immeuble. C’est hier que Ye Yin-fu [葉寅夫], le pdg de l’entreprise, a annoncé la donation tandis que son entreprise déclarait un profit net de 538 millions de dollars taiwanais, avant impôts, pour le premier trimestre 2011, et de 425,86 millions de dollars taiwanais pour le seconde trimestre 2011. « Si Ye Yin-fu peut donner autant d’argent à l’université, comment se fait-il qu’il envoie ses ouvriers en congés non payés ? », s’est indignée la députée Huang Sue-ying [黃淑英] du Parti démocrate-progressiste. Wang Ju-hsuan [王如玄] , la ministre du Travail, a également réagi, déclarant devant le Parlement que ses services déclencheraient une enquête après avoir reçu le rapport d’Everlight Electronics. Elle a précisé que 10 000 entreprises feront également l’objet de vérifications pour savoir si la législation du travail est respectée et que les mises en congés sans solde qui ne se justifent pas feront l’objet de sanctions. La ministre a par ailleurs indiqué que près de 1 200 employés de trois entreprises étaient concernés par des mises en congés non payés du fait de la baisse de l’activité économique, un chiffre relativement faible si on le compare aux 230 000 employés ayant subi le même régime durant la crise mondiale de 2008. Pour sa défense, Everlight Electronics a déclaré que la mesure ne serait applicable qu’aux employés ayant déjà épuisé leurs jours de congés payés et qu’elle visait à réduire les stocks face au ralentissement de la demande. Everlight Electronics a par ailleurs souligné qu’elle n’avait licencié personne.