China Airlines et EVA Airways, les deux principales compagnies aériennes taiwanaises, ont estimé cette hausse à plus de 100 dollars taiwanais par billet. Son montant exact n’est pas encore connu, les modalités d’application de la nouvelle mesure n’étant pas encore arrêtées, ont expliqué les deux transporteurs.
En 2008, le Parlement européen a décidé d’inclure les activités des compagnies aériennes dans le SCEQE, un mécanisme créé en 2005. En s’appuyant sur le protocole de Kyoto de 1997, son objectif est la réduction des émissions de CO2 de 20 % en 2020 par rapport à celles de 1990. Le programme impose que les compagnies aériennes doivent faire agréer par l’UE le calcul de leurs émissions par kilomètre parcouru, lesquelles seront enregistrées dès 2012. A partir de 2013, il leur faudra couvrir ces émissions en achetant des certificats d’émissions auprès d’entreprises ayant réduit les leurs. Le SCEQE sera applicable à tous les vols à destination, en partance ou à l’intérieur de l’Europe.
L’administration de l’Aviation civile taiwanaise estime, sur la base des routes actuellement assurées par China Airlines et EVA Airways, que ces compagnies devront consacrer chaque année 210 millions et 150 millions de dollars taiwanais, respectivement, à l’achat de certificats d’émissions dans le cadre du SCEQE. Rapportée à chaque billet, le surcoût pourrait ainsi être de 140 et 173 dollars, respectivement. Toutefois, les deux compagnies aériennes pourraient ajuster leurs itinéraires pour réduire leurs émissions, a indiqué l’Aviation civile.