Taiwan Today

Avec pour objectif de se conformer à la nouvelle réglementation européenne portant sur le schéma de calcul de l’empreinte carbone dans l’industrie de l’aéronautique, qui entrera en vigueur en 2012, Taiwan vient de lancer un système de calcul pour mesure l'empreinte carbone de ses compagnies aériennes, a-t-on annoncé hier à l’Administration de l’aviation civile (CAA). Les compagnies aériennes taiwanaises devront donc faire face, l’année prochaine, à la nouvelle taxe européenne s’inscrivant dans le cadre du système communautaire d’échange de quotas d’émission (SCEQE), et qui se calcule en fonction du niveau global d’émissions de dioxyde de carbone d’une compagnie aérienne sur les routes européennes. A Taiwan, le schéma adopté devrait aider les aéroports, les compagnies aériennes et les services aéroportuaires au sol à mieux mesurer leurs émissions de dioxyde de carbone et à prendre les mesures qui s’imposent pour leur réduction. Parmi les mesures à adopter, le remplacement de certains appareils et l’utilisation de véhicules hybrides pour les services au sol. Dans un premier temps, les vols reliant l’archipel de Penghu, depuis l’aéroport de Magong, à Taiwan, feront l’objet d’études permettant de confirmer une première hypothèse de travail, soit une émission de dioxyde de carbone de 52kg de CO2 par passager, a-t-on indiqué à la CAA. Le SCEQE met en place une limitation des émissions de gaz et un marché du carbone, permettant à chaque entreprise d’acheter ou de vendre son « droit à polluer ». Les entreprises qui font des efforts sont ainsi récompensées et les autres, qui ont dépassé leurs plafonds d’émissions et doivent acheter des quotas d’émissions auprès d’entreprises plus vertueuses sur le plan environnemental, sont pénalisées.