27/12/2024

Taiwan Today

Economie

Le 1er Mai à Taipei donne un nouvel écho aux revendications syndicales

02/05/2012
A Taiwan et surtout à Taipei, comme partout ailleurs sur la planète, le 1er Mai a été l’occasion pour les syndicats de mobiliser leurs adhérents. Deux mille manifestants ont débuté un défilé depuis l’Esplanade du mémorial Chang Kai-shek, à Taipei, pour dénoncer la pauvreté et l’exploitation. Une durée du travail trop longue, des salaires qui stagnent face au coût de la vie qui ne cesse d’augmenter, le non-respect de la législation du travail, le surmenage et un salaire minimum toujours aussi bas, mais également le problème des cotisations retraites, c’est ce contre quoi manifestaient hier les ouvriers, les étudiants, les travailleurs étrangers et le personnel hospitalier à l’appel de plusieurs syndicats, dont la Confédération des syndicats de Taiwan, qui rassemble 22 organisations syndicales. Après le décès en avril d’un interne pour surmenage, le personnel des hôpitaux s’était particulièrement mobilisé pour dénoncer les horaires extrêmement lourds auxquels est soumis le personnel médical. « Nous pensons que, nous les infirmières, nous devons nous mobiliser plutôt que de laisser des universitaires, des spécialistes de la santé ou des fonctionnaires du ministère de la Santé décider à notre place de notre sort », a déclaré Liang Hsiu-mei [梁秀眉], membre d’une organisation d’infirmières. « Nous ne pouvons pas prendre correctement soin des patients si nous avons à travailler 30h sans dormir », a renchéri un interne des hôpitaux. Parmi les autres revendications, les syndicats ont appelé à faire cesser le recours à des employés intérimaires, à relever le salaire minimum, à réduire le nombre maximum d’heures hebdomadaires travaillées et à imposer à toutes les branches professionnelles la règle du repos de deux jours par semaine. Jennifer Wang [王如玄], la ministre du Travail, a déclaré avoir entendu l’appel des syndicats et a suggéré que les employés rejoignent ces derniers pour entamer des négociations sur une base collective plutôt que d’attendre tout du gouvernement. Wu Yu-jen [吳育仁], un député du Kuomintang, s’est également engagé à travailler à la hausse du salaire minimum, au non dépassement de la durée légale du travail de 40h par semaine et à décourager le recours aux contrats précaires. Le Parti démocrate-progressiste et l’Union solidarité Taiwan, dans l’opposition, ont également promis d’appuyer les revendications des syndicats.

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